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L’économie tunisienne a enregistré en 2020 une baisse, sans précédent, de 8,8%

L’économie tunisienne a enregistré en 2020 une baisse, sans précédent, de 8,8%

L’institut national de la statistique (INS) a déclaré aujourd’hui lundi 15 février 2021 qu’aux prix de l’année précédente, le produit intérieur brut a diminué de 6,1% (-6,1%) au cours du quatrième trimestre de 2020 par rapport au quatrième trimestre de 2019.

Par rapport au troisième trimestre de cette année, le PIB a diminué de 0,3% (-0,3%). Sur cette base, l’économie tunisienne a enregistré au cours de l’ensemble de l’année 2020 une baisse, sans précédent, de 8,8% (-8,8%) par rapport à l’année 2019.

Il est à noter que le taux de croissance du deuxième trimestre a été révisé de 0,4 point pour devenir (-21,3%) et le taux de croissance du troisième trimestre a été révisé de 0,3 point pour devenir (-5,7%).

Pour mémoire, les services du FMI ont déclaré, fin janvier écoulé, que le déficit budgétaire devrait s’établir en 2020 à 11,5% du PIB, essentiellement du fait d’une baisse des recettes fiscales, d’une masse salariale plus élevée et de transferts supplémentaires aux entreprises publiques.

Le FMI s’attend à une reprise de la croissance à 3,8% en 2021 alors que les effets de la pandémie commencent à s’atténuer. Néanmoins, les risques autour de cette projection de base sont considérables, en particulier eu égard à l’incertitude quant à la durée et l’intensité de la pandémie, ainsi qu’à celle de la vaccination.

Au terme d’une mission effectuée à distance du 9 au 18 décembre 2020 et du 4 janvier au 13 janvier 2021, dans le cadre de la consultation pour 2020 au titre de l’Article IV pour la Tunisie, sous la direction de Chris Geiregat, les services du FMI ont été directs quant au constat que la Tunisie fait face, à l’heure actuelle, au double défi de sauver des vies et de préserver les conditions de vie jusqu’à ce que la pandémie s’atténue, tout en commençant à ramener les déséquilibres budgétaires et externes sur une trajectoire soutenable.

Dès lors, il sera essentiel d’assigner une priorité claire aux dépenses de santé et de protection sociale, tout en exerçant un contrôle sur la masse salariale, sur les subventions énergétiques mal ciblées et sur les transferts aux entreprises publiques. La loi de finances 2021 cherche à atteindre cet équilibre entre différentes priorités, avec un déficit budgétaire estimé en réduction pour atteindre 6,6% du PIB.

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