D’après les données du bulletin périodique de conjoncture économique, publiées aujourd’hui samedi 27 mars 2021 par l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), les investissements déclarés dans le secteur industriel ont atteint, durant les deux premiers mois 2021, 241.4 millions de dinars (MD), contre 309.0 MD durant la même période de l’année écoulée soit une baisse de 21.9%.
D’après l’APII, les secteurs les plus touchés par cette chute drastique sont ceux des industries chimiques, des industries diverses, des industries mécaniques et des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre qui ont enregistré, respectivement, des régressions 79,1%, 68%, 52,8% et 51,8%.
Selon l’Agence, 57% des investissements déclarés durant les deux premiers mois de l’année 2021, sont dans le cadre des projets d’extension et de renouvellement de matériel.
Ainsi, les investissements déclarés dans le cadre des projets de création ont baissé de 182.4 MD, soit 43.1%.
S’agissant des investissements déclarés par régime, les investissements déclarés dans les industries totalement exportatrices ont enregistré une baisse de 8.3% passant de 85.3 MD à 78.2 MD, pendant les deux premiers mois de l’année 2021.
De même, les industries dont la production est orientée vers le marché local ont enregistré une baisse de 27.0%, en passant de 223.7 MD à 163.2 MD, au cours des deux premiers mois de l’année 2021.
Pour ce qui est des déclarations par région, les volumes d’investissement ont été seulement à trois gouvernorats en l’occurrence Sfax avec 34.6 MD, à Sousse (31.8 MD) et à Zaghouan (19.7 MD).
Au-delà du caractère général de la décélération de l’investissement, c’est dans les zones de développement régional prioritaires, que la situation peut être carrément qualifiée de situation de désinvestissement.
Plusieurs experts dénoncent un échec total, à ce niveau, et appellent à la mise en place urgente d’un comité interdépartemental pour examiner les cas des milliers des entreprises fermées et agir par tous les moyens pour que d’autres dizaines de milliers d’entreprise notamment de TPME ne basculent à leur tour dans la faillite ce qui ajoute davantage de la désespérance au sentiment général de déception et d’amertume que ressentent les tunisiens.
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