Economie

L’UTAP se soucie enfin de la situation de la filière laitière

L’UTAP se soucie enfin de la situation de la filière laitière

En raison des pertes supportées par les agriculteurs à cause de l’incapacité des centrales laitières à absorber les quantités qu’ils produisent et du système des quotas adopté par ces centrales face à l’accumulation d’un stock important de lait industrialisé, l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a mis, enfin, en garde, aujourd’hui mercredi, 12 mai 2021 contre un éventuel effondrement de la filière laitière.

L’Union n’a cessé depuis belle lurette d’évoquer cette « menace » sans aucune action concrète de sa part pour sauver la filière d’une disparition presque certaine. L’UTAP n’a pas oublié, à cette occasion, d’exprimer sa solidarité avec les producteurs dont elle est censée défendre leurs intérêts.

Une chose bizarre dans cette affaire est que l’union a insisté à faire porter au gouvernement la responsabilité des difficultés rencontrées par la filière laitière bien que le président de l’UTAP Abdelmajid Ezzar est dirigeant au sein d’Ennahdha principal soutien du gouvernement…

L’Union a, en outre, plaidé d’une façon peu compréhensible pour la mise en œuvre d’un pacte de partenariat visant à promouvoir la filière laitière et à valoriser le lait…

Elle a invité toutes les parties prenantes (collecteurs, centrales laitières, etc.), à assumer leur responsabilité et à faire preuve de solidarité pour sauver la filière. En revanche, l’UTAP n’a pas évoqué les vrais problèmes de la filière laitière et plusieurs autres filières qui connaissent des difficultés structurelles qui durent depuis des années.

Personne ne peut nier que le secteur de l’élevage tunisien en général, et la filière laitière en particulier, souffre depuis des années de problèmes structurels. L’UTAP est pratiquement la seule partie qui ignore ces problèmes ou plutôt fait semblant de les ignorer.

Ces problèmes sont connus et sont dus essentiellement à la cherté de la nourriture animale à cause de la contrebande. Les éleveurs parlent de quelques clans familiaux agissant sous formes de gangs qui orchestrent la contrebande au vu et su de tout le monde.

A cela s’ajoute, les frais de production de plus en plus élevés et la non libéralisation des prix.

Les spécialistes de la filière pointent du doigt aussi le manque flagrant de l’encadrement des éleveurs au niveau de l’organisation professionnelle.

Les professionnels recommandent de libéraliser l’exportation du lait pour pouvoir le vendre à certains pays voisins comme l’Algérie et la Libye et même d’autres pays africains pour améliorer le chiffre d’affaires des centrales laitières dont certaines ont renforcé la production des produits dérivés du lait comme le yaourt, le fromage et la crème fraîche, qui sont des produits à valeur ajoutée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut