Enseignement

Tunisie-ISSHST : Perturbation des examens pour la deuxième semaine consécutive

Tunisie-ISSHST : Perturbation des examens pour la deuxième semaine consécutive

Pour la deuxième semaine consécutive, les examens à l’Institut supérieur des sciences humaines de Tunis-ISSHST, suspendus depuis le 3 juin, ont été perturbé en raison d’un sit-in ouvert organisé par l’Union générale des Etudiants Tunisiens -UGET au siège de l’Institut.

Le membre de l’UGET, Bassem Akremi a déclaré que les manifestants revendiquent la régularisation de la situation universitaire de l’étudiant Rahma Khachnaoui, qui a été explusée de l’Institut il y’a trois et de permettre à cette dernière de passer l’examen auquel elle a échoué auparavant.

Dans une déclaration à l’agence de presse Tunis Afrique, Akremi s’est dit préoccupé par le fait qu’un « certain nombre d’étudiants participant au sit-in ont fait l’objet de poursuites judiciaires ».

A cet effet, il a appelé le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique à protéger les étudiants contre « l’injustice de l’Etat imposée », et ce après avoir été convoqués pour audition par devant la brigade anti-criminelle à Cité El Khadra, sur le fond de plaintes que l’administration de l’institut avait déposée contre eux pour perturbation de la liberté de travail.

Deux étudiants ont été arrêtés après avoir participé à ce sit-in, l’un d’eux est l’étudiante expulsée Rahma Kachnaoui“, accusant “l’administration de l’institut d’avoir adopté la méthode d’intimidation et d’avoir entamé des procès complotistes pour intimider les étudiants et les priver de leur droit à l’activité syndicale»a-t-il précisé.

De son côté, le Directeur de l’Institut, Mohsen El-Khouni, a confirmé dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique, que la perturbation des examens était principalement due aux incidents violents commis par le sit-in, qui ont imposé la suspension des examens à deux reprises les 3 et 9 juin, et que l’administration de l’institut ne peut permettre à l’étudiante Rahma Khachnaoui de passer un examen à l’institut, compte tenu de son renvoi définitif de l’Institut.

Il a ajouté que l’administration a communiqué avec les étudiants protestataires pour leur expliquer la situation de l’étudiante susmentionnée.

El-Khouni a souligné que les récentes poursuites judiciaires à l’encontre des étudiants protestataires s’inscrivent dans le contexte de leur implication dans les violences et pour avoir perturbé le déroulement des examens, soulignant que sa responsabilité en tant que premier représentant légal de l’institut, l’a obligé à s’adresser à la justice afin de protéger les droits de 3 000 étudiants au passage des épreuves.

Il a déclaré que l’étudiante susvisée s’était adressée au tribunal administratif et avait déposé un recours pour faire cesser l’exécution, mais la justice administrative a rejeté sa requête.

Il a également ajouté que le Conseil scientifique lui a permis pour une période, la reprise de ses études après son renvoi en 2018, mais faute de discipline et en raison des agressions à l’encontre du cadre académique, elle a été expulsée à nouveau de l’ISSHST, néanmoins elle peut s’inscrire dans une autre université relevant d’un autre rectorat.

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