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Campagnes controversées en Turquie : retrait des enseignes arabes des commerces

Campagnes controversées en Turquie : retrait des enseignes arabes des commerces

Dans plusieurs municipalités turques, une nouvelle politique impose le retrait des enseignes en arabe des établissements commerciaux, une mesure qui soulève des débats sur l’identité nationale et la diversité culturelle.

Des mesures immédiates après les élections :

Après les récentes victoires électorales des partis d’opposition, des maires de villes comme Nevşehir, Mersin, Kilis, Uşak, et Yalova ont lancé des campagnes pour enlever les panneaux en arabe. Ces maires, qui ont quitté le parti AKP pour rejoindre le CHP, imposent maintenant une politique plus stricte sur l’usage des langues étrangères dans les enseignes commerciales.

Délai et sanctions :

Les autorités locales ont donné aux commerçants un délai de 30 jours pour se conformer à cette nouvelle règle. Les contrevenants s’exposent à des amendes et peuvent même voir leur commerce fermé.

Critiques et accusations de discrimination :

Cette politique a été critiquée pour son caractère discriminatoire, surtout que les enseignes en anglais, français, russe, et ukrainien restent largement utilisées, notamment dans les zones touristiques. Des voix s’élèvent pour dénoncer une double mesure et un manque de cohérence dans l’application des lois.

Conséquences économiques potentielles :

Les analystes préviennent que ces mesures pourraient nuire à l’industrie touristique, surtout dans des régions prisées par les visiteurs arabes, comme Yalova.

Le tourisme et les investissements des pays arabes jouent un rôle significatif dans l’économie turque, avec une hausse de 16.9% des revenus touristiques enregistrée l’année dernière, atteignant 54 milliards de dollars.

Impact sur le secteur immobilier et la consommation :

La suppression des enseignes arabes pourrait également affecter le marché immobilier turc, où les achats par les investisseurs arabes ont fortement diminué.

En 2023, les ventes de propriétés aux étrangers ont chuté de 48.1%, atteignant le niveau le plus bas depuis 2018.

Réaction des partis politiques :

Le CHP a exprimé son désaccord avec ces mesures, soulignant l’importance de respecter la diversité linguistique et culturelle, notamment la langue arabe, parlée par des millions de citoyens turcs et respectée comme langue du Coran.

 

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