On aura tout vu dans ce pays, depuis dix ans. Plus rien ne fonctionne comme il devrait. Avec cette sotte idée de trois présidences, et cette cohabitation contre-nature entre islamistes, progressistes, nationalistes et autres, on en est arrivé à un point de blocage où plus rien ne passe. La dernière démonstration de l’absurdité de la situation, la gifle claquante donné par le conseil d’administration de la Banque Centrale, au ministère de l’économie et à sa loi de finances de « réanimation économique ».
La BCT a, en effet, fait savoir, ce vendredi, qu’elle était totalement opposée à la loi proposée par le gouvernement, la considérant comme contraire à ses normes de travail.
Cette déclaration, si elle pré annonce un conflit et un blocage en plus dans les rouages de l’action du gouvernement, dévoile aussi, de façon caricaturale, la façon arbitraire de travail adoptée par les différentes institutions de l’état.
Il est, en effet, inconcevable que le ministère de l’économie prépare une telle loi, avec tout ce qu’elle comporte comme mesures, sans en avoir, au préalable, discuté avec son principal vis-à-vis, en l’occurrence, la banque centrale.
Un énième exemple qu’il en fallait, pour montrer à quel point la symbiose règne entre les différentes institutions de l’Etat, où chacun voit les choses de son point de vue, sans aucun effort de l’aborder sous ses différentes dimensions, et sans prendre en compte les multiples contraintes, et où chacun refuse de lâcher du lest, ce qui aboutit, au final, à une situation de blocage. Et tant pis pour le tunisien, puisque c’est lui qui va trinquer.
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