Economie

Créances bancaires pourries : Marouane Abassi fait l’éloge des efforts pour les limiter…

Créances bancaires pourries : Marouane Abassi fait l’éloge des efforts pour les limiter…

Marouane El Abassi, le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) s’est entretenu, hier lundi 30 août 2021, avec Ferid Belhaj, Vice-Président de la Banque Mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), qui effectue actuellement une visite à Tunis (27-31 août 2021), vient d’indiquer la BCT.

Cette rencontre s’est tenue en présence de Jesko Hentschel, Directeur Pays pour le Maghreb et Malte, Alexandre Arrobbio, Représentant Résident du Bureau de la BM en Tunisie, Georges Ghorra Représentant Résident de la Société Financière Internationale (IFC) en Tunisie et Mme Nadia Gamha, Vice-Gouverneur de la BCT.

D’après l’institut d’émission, l’entrevue a, notamment, porté sur la situation économique de la Tunisie ainsi que l’état et les perspectives de la coopération technique entre les deux institutions.

A cet effet, le Gouverneur a salué la qualité des échanges et de la coopération avec la Banque Mondiale tout en rappelant que la BCT s’est engagée, depuis trois ans, dans un processus de réforme ambitieux basé sur une approche participative avec les partenaires techniques dont la Banque Mondiale ou l’IFC.

Il a, à cet effet, mis en exergue la qualité de la contribution des experts de la Banque Mondiale dans le développement de plusieurs projets stratégiques au sein de la BCT, notamment le développement des paiements digitaux, la promotion de l’inclusion financière et la mise en place d’une stratégie de gestion des prêts non performants (NPL’s).

Abassi, tout en saluant son soutien financier et technique, a appelé la BM à poursuivre son appui notamment dans la conduite des réformes.

Notons que, d’après le dernier rapport annuel de la BCT, l’encours des crédits hors engagements par signature dispensés par les banques et les établissements financiers à l’économie, tels que recensés par la Centrale des risques et la Centrale des crédits aux particuliers, a atteint environ de 92.175 millions de dinars.

L’encours des créances professionnelles impayées ou en contentieux est de 9.850 millions de dinars alors que cet encours est estimé pour les particuliers à 1024 millions de dinars, soit un total de 10874 millions de dinars.

Par conséquent, le taux des prêts non performants est de 11,8%. Il est considéré comme l’un des taux les plus élevés dans la zone du l’Afrique du Nord et du Moyen Orient sachant que ce taux est de 13.6% pour les banques publiques et que celui-ci est beaucoup plus élevé pour certaines banques de la place, en particulier les banques mixtes…

Les maisons de notation en l’occurrence Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s ne cessent de pointer ce problème de créances accrochées du fait qu’il hypothèque la pérennité d’exploitation du système bancaire tunisien, d’une part et qu’il cause une importante pression sur les équilibres de liquidité et de financement de l’économie nationale, d’autre part.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut