Le silence et, aussi, la sérénité apparente du résident de la République, en rapport avec la situation économique, alors que le pays est au creux de la vague d’une crise étouffante, commençaient à donner des frissons aux observateurs. Son apparente indifférence face à la situation économique, ainsi que son arrogance et son intransigeance affichées face aux donateurs et bailleurs de fonds, commençaient à inquiéter, et on commençait à redouter le pire.
Le pays est en faillite, et Kaïs Saïed n’a pas l’air de s’en émouvoir, le moindre du monde, et ne semble pas s’inquiéter des parties qui allaient pouvoir renflouer les caisses du pays.
Finalement, le président, et à la faveur du conseil des ministres de ce jeudi 21 octobre, a dévoilé les raisons pour les quelles il affichait cette attitude qui semblait décalée. Kaïs Saïed avait, en effet, et depuis le début, sa petite idée concernant les sources de financement de l’économie tunisienne. Et c’était pour cette raison qu’il ne prêtait pas trop d’importance à la difficulté de mobilisation de fonds à partir des donateurs étrangers.
Kaïs Saïd nourrit, en effet, de mobiliser les fonds nécessaires en Tunisie, même, en forçant les gens qui doivent de l’argent à l’Etat ou qui s’étaient rendus coupables de détournement d’argent public, à rembourser leur dû, et a reverser l’argent spolié au profit de la Nation, selon son programme qu’il avait proposé depuis 2012, et qui consiste à charger chaque personne redevable à l’Etat, de financer les projets d’infrastructure et de développement dans une délégation donnée.
Kaïs Saïed a, donc, finalement, dévoilé sa vision du système économique qu’il préconise pour la Tunisie, à commencer par la mobilisation des fonds, jusqu’à la façon de les dépenser, en passant par d’autres mesures d’accompagnement, dont des mesures d’austérité qu’il vient d’annoncer.
Or, le problème qui se pose, maintenant c’est que le programme du président semble s’arrêter à la théorie et à la façon d’opérer. Sans précisions des mesures pratiques qui restent à mettre en place, et sans calendrier précis, si ce n’est que ce projet demandera plusieurs mois, voire, années pour être opérationnel.
Entretemps, on n’imagine pas que la ferveur de ses partisans restera aussi vive, quand il s’agira de supporter les affres de l’austérité et de la misère qui risque de s’étendre dans le pays, en attendant la mise en place de ce projet et de s’assurer de sa faisabilité et de ses résultats !
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