Pour ceux qui doutaient encore des ravages du réchauffement climatique, une catastrophe se déroule à quelques encablures d’ici, au Maroc. La Moulouya, un des fleuves les plus importants du pays, est en train littéralement de s’assécher, au point qu’il ne se déverse plus dans la Méditerranée. La conséquence immédiate : les terres agricoles et la biodiversité sont menacées d’extinction. «C’est la première fois de son histoire que la Moulouya ne se déverse plus dans la mer», se désole l’écologiste Mohamed Benata, rapporte le journal français 20 Minutes ce 15 novembre 2021.
«Son débit a faibli à cause de la surexploitation de ses eaux. Le phénomène est dramatique», dit cet ancien agronome. «Cette année, j’ai investi près de 300.000 dirhams (près de 30.000 euros) pour mettre à niveau ces terres. J’ai installé deux moteurs à pompe pour irriguer les melons, mais je me retrouve sans rien», confie un cultivateur de 46 ans. «Tout est mort à cause de la rareté des pluies et surtout de la salinité du fleuve (…). Cela fait deux mois que ce champ n’a pas été irrigué faute d’eau douce. On évite l’eau du fleuve car son sel ravage les sols pour des années», affirme un professeur de français qui s’active dans l’agriculture…
Et les nouvelles ne sont pas bonnes. La sécheresse va progressivement être la règle au Maroc jusqu’en 2050, du fait du recul sensible de la pluviométrie (-11 %) et de la hausse de la température (+1,3°C), d’après un rapport du ministère de l’Agriculture. Elle causera une «diminution de la disponibilité en eau d’irrigation de plus de 25 %», annonce le document. «Ce qui me chagrine le plus, c’est de voir mes enfants obligés de travailler ailleurs, dans d’autres exploitations, alors qu’on a nos propres terres», confie un autre exploitation agricole…
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