Il a fait plus fort que le président Français, Emmanuel Macron : il prend les rênes du Chili à 35 ans (Macron a été élu en 2017 à l’âge de 39 ans). Avec 56% des voix, le champion de la gauche progressiste a été choisi par les électeurs chiliens dans la nuit de dimanche 19 décembre 2021 à ce lundi. Un brillant destin pour cet ancien leader étudiant qui s’était fait remarquer lors de l’agitation sociale de 2019…
Gabriel Boric a un parcours hors normes : député à 27 ans et chef d’Etat à 35. Ses intentions : faire du Chili “quelque chose qui, en Europe, parait assez évident: garantir un Etat-providence afin que chacun ait les mêmes droits, quel que soit l’argent qu’il a dans son portefeuille“, rapporte BFM TV.
“Son honnêteté et sa transparence, son ouverture au dialogue, sont deux des plus grandes vertus de Gabriel, et chez un futur président pour le Chili, c’est crucial“, commente le frère du nouveau président chilien..
Il a du pain sur la planche, à la tête de la nation la “plus inégalitaire de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), avec une classe moyenne endettée pour pouvoir payer les frais d’éducation, de santé et une retraite privée“.
On dit de lui qu’il est l’incarnation de la nouvelle vague qui a renversé la table en remettant en cause “le modèle de développement” et en demandant aux aînés “pourquoi ce que nous pensions être des droits sociaux était privatisé, pourquoi l’éducation était un privilège et non un droit, pourquoi il y avait des soins de santé pour les riches et les pauvres, pourquoi les retraites étaient un business“.
La gauche française, qui a beaucoup de mal à exister à moins de 4 mois du premier tour de l’élection présidentielle, rêve d’un destin à la Gabriel Boric. La maire de Paris et candidate du Parti socialiste (PS), Anne Hidalgo, parle de “victoire de la démocratie, de la justice et de l’égalité”, dans un tweet libellé en espagnol.
Son porte-parole a lui mis les pieds dans le plat avec un message direct sur Sud Radio: “Le seul moyen pour permettre à la gauche de l’emporter, c’est de se rassembler. Regardez ce qui s’est passé, y compris à l’étranger, avec la belle victoire au Chili du candidat de la gauche unie“…
Pour Arnaud Montebourg, ancien ministre socialiste et candidat à la présidentielle, l’union de toute la gauche, “c’est possible“. “L’union de la gauche gagne au Chili contre l’extrême droite (…) Se rassembler pour que le peuple gagne!”, a indiqué Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du PS. Même son de cloche chez l’ex-ministre Laurence Rossignol, qui a salué une “magnifique coalition”…
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