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France : Le business juteux des faux pass sanitaires, des soignants impliqués

France : Le business juteux des faux pass sanitaires, des soignants impliqués

Près de 182.000 faux pass sanitaires courent en France, d’après les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur lundi 20 décembre 2021. C’est l’astuce qu’ont trouvée de petits malins anti-vaccin pour passer entre les gouttes des contrôles. Avec l’obligation légale de se faire vacciner qui se profile, de la bouche même du président français, Emmanuel Macron, la fraude aux pass sanitaires est prise très au sérieux par les autorités françaises…

Le ministère français de l’Intérieur évoquait la semaine dernière 110.000 documents falsifiés en circulation dans le pays. On est nettement au-dessus cette semaine. Ces 182.000 faux pass sanitaires saisis par police et la gendarmerie ont été détectés “à la suite de 400 enquêtes menées par les forces de l’ordre“, a indiqué la porte-parole du ministère de l’Intérieur (MI), rapporte BFM TV

On parle de filières et de systèmes organisés. Ces réseaux opèrent sur internet. “Les systèmes se mettent en place avec de la vente sur Internet, sur les réseaux sociaux (…). Des QR codes sont générés frauduleusement par des cyberdélinquants avec des complices qui rentrent dans le système“. Il y a même des membres des personnels hospitaliers qui s’adonnent à cette pratique juteuse, confie la porte-parole du MI…

Les enquêteurs s’appuient sur les bases de données de l’Assurance maladie pour débusquer les fraudeurs. Ces données numérisées permettent de détecter  “des anomalies, avec un peu d’intelligence artificielle, ça permet de cibler des problèmes dans les bases de données. Les enquêteurs travaillent prioritairement dessus“, précise le département de l’Intérieur.

Les cyberdélinquants ne font pas d’idéologie ni de politique, ils veulent faire de l’argent et ils ont compris qu’il y avait un business. Et ils ont compris qu’il y avait un business avec ces faux pass sanitaires et ils veulent faire de l’argent. Dès qu’il y a un système, il y a de la fraude“, argue le MI.

Que risquent les contrevenants ? “Si une personne est prise sur le fait par les services de l’ordre, elle encourt pour un usage frauduleux d’un faux document une peine de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. C’est la peine maximale de l’infraction qui est l’utilisation fraduleuse d’un faux document comme on utiliserait un faux passeport, un faux permis de conduire“, affirme la porte-parole du MI.

Le personnel médical risque encore plus gros : “Dans ce cas, il peut y avoir, sous le contrôle de l’ordre des pharmaciens, des infirmiers et des médecins, des interdictions d’exercer“…

Quant aux initiateurs de ce système, la peine peut aller jusqu’à plusieurs années de détention et 45.000 euros d’amende…

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