Décidément trop en retard sur son agenda de la vaccination, comme sur celui de la délivrance des pass sanitaires aux citoyens, le ministre de la santé s’en est trouvé acculé à annoncer, sans aucune retenue, que le pass sanitaire, et contrairement aux dispositions du décret loi N°1 de 2021, ne sera pas exigé pour monter dans les transports en commun.
Une décision, ou plutôt, une contrainte qui ne manquera pas d’avoir de lourdes, trop lourdes, conséquences sur l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays.
En effet, avec la période des fêtes et les retours des vacances, des dizaines de milliers de tunisiens se rueront, dans quelques jours, dans les bus, les trains, et autres voitures de louage, pour revenir sur leurs lieux de travail, ou pour aller près de leurs familles.
Des dizaines de milliers de personnes, dont une très grande proportion ne sera pas vaccinée et qui seront, donc, fortement exposés à de très hauts risques de contamination, du fait d’une promiscuité extrême, dans des moyens de transports bondés, et ce, sur de longues heures.
Et c’est par la suite que cela sera intéressant. C’est-à-dire quelques jours plus tard, quand ce terrible brassage aura opéré, et qu’on se retrouvera avec des gens venant de partout, qui se son mélangés durant des heures, et qui se sont, pas la suite, dispersés, pour aller chacun essayer de contaminer tant bien que mal, son propre entourage.
Espérons que nous ne regretterons pas trop ces décisions de raccommodage, motivées par notre incompétence et incapacité à mettre en œuvre des programmes, pourtant si simples !
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