Non vous ne rêvez pas ! c’est bel et bien vrai, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a entamé récemment la construction d’appartements de haut standing pour certains de ces employés dans un cartier huppé de la capitale (Menzah VII) malgré la crise financière inédite qu’elle traverse et malgré les augmentations exorbitantes récentes de ces tarifs qui pénalisent ces clients toutes catégories confondues.
Ainsi, la STEG, qui compte près de 13.891 agents en 2020, qui consomment de l’électricité gratis, et dont la masse salariale est de 505,4 millions de dinars, veut gâter ces employés malgré la conjoncture difficile que traverse le pays en général et les entreprises publiques en particulier, en leur offrant des appartements de luxe…
Rappelons à cet effet, qu’à fin 2020, la STEG traine ainsi des reports déficitaires de 3,9 milliards de dinars, des fonds propres négatifs de -2,28 milliards de dinars, un encours des emprunts de 7 milliards de dinars et des concours bancaires de 1,7 milliard de dinars. De 2014 et à 2020, l’État a versé à la société plus de 6 milliards de dinars de subventions.
La STEG avait déjà, il y a quelques années, construit des appartements de haut standing au même cartier également (Menzah VII), pas loin des travaux actuels.
La ministre de l’industrie qui a appelé récemment les tunisiens à serrer la ceinture et réduire l’utilisation de leurs voitures à cause de l’augmentation du prix du carburant dans le monde qu’ils payent de leurs poches et pas du sien, semble ne pas avoir pris connaissance de ces affaires ni demander à la STEG (sous tutelle de son ministère) de serrer la ceinture à son tour, chercher des alternatives pour produire davantage les énergies renouvelables ou débloquer la production des énergies renouvelables par les privés, etc.
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