On sait que de l’époque de la dictature et du totalitarisme, près de 90% des ménages sont propriétaires de leur logement.
Or, maintenant, il paraitrait que 70% des tunisiens sont incapables d’acheter un logement. C’est-à-dire qu’il y a 30% des tunisiens, seulement, qui sont possèdent leur logement, ou qui sont capables d’en financer l’achat.
Ce chiffre choquant nous a été débité par le vice-président de la chambre des promoteurs immobiliers, qui crie à la crise et assure que le secteur est en déperdition.
Ce professionnel de l’immobilier n’a pas reculé pour annoncer un tel chiffre, qui est en complète contradiction avec ce que l’on savait de la propriété immobilière en Tunisie. Et il se pourrait qu’il n’ait pas tort. Pas en ce qui concerne le chiffre, bien sûr, car tout le monde sait que ce n’est pas vrai. Mais, il a raison d’avancer de telles statistiques, pour, comme il le dit si bien, mettre la pression sur les pouvoirs publics, pour qu’ils permettent aux tunisiens de s’endetter encore plus, en cette période de crise insoluble, pour qu’ils puissent vendre ce qui leur est resté sur le dos.
C’est vrai que le secteur est en détresse. Mais ce n’est pas une raison pour vouloir noyer le tunisien dans les dettes, juste pour que ces messieurs les promoteurs continuent à pomper le sang des tunisiens. S’ils sont, vraiment, au bout du rouleau, comme ils le prétendent, ils devraient, peut-être, mieux, revoir leurs prix, et permettre « à 70% » des tunisiens d’accéder à la propriété immobilière.
Un des innombrables exemples des corporations qui veulent, et réussissaient parfois, à contrôler l’Etat et ses décisions, par pour l’intérêt du pays, ni, encore moins, celui des tunisiens, mais, seulement, leur propre intérêt à eux !
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