Alors que la crise économique persiste depuis des mois dans le pays notamment après le report de l’étude du dossier de la Tunisie par le Conseil d’administration du FMI, de nombreux experts en économie ont commencé à parler de la possibilité du recours au Club de Paris.
Pour Sadok Rouai, ancien de la BCT et ancien conseiller au FMI, le recours au Club de Paris est la pire des options.
” En plus des engagements de réformes contenus dans le Staff Level Agreement, le programme avec le FMI doit inclure une analyse plus poussée sur la soutenabilité de la dette qui donnera lieu à un effort plus élevé de réduction des dépenses” lit-on dans son post.
Pour Rouai, il y a 2 méthodes pour restructurer la dette;
1- Le cas de l’Argentine, le pays cesse de payer ses dettes sans informer aucun au préalable. Le pays passe des années en état de paria pour revenir toujours à la table de négociation.
2- La collaboration; le pays donne des signaux de détresse et montre sa bonne volonté de coopérer. Il s‘adresse au FMI et non au Club de Paris.
Selon l’expert en économie, le pays doit négocier un programme plus consistent.
Le FMI préparera, selon la même source, une « Debt Sustainability Analysis DSA» qui a pour objectif d’indiquer si la dette est soutenable ou non avec des scénarios et des risques.
Le DSA identifiera s’il s’agit d’un problème de liquidité ou de solvabilité;
1- En cas de liquidité; la solution proposée est celle du rééchelonnement
2- En cas de solvabilité, la solution c‘est la réduction du stock de la dette
” Le DSA détermine les niveaux de l’allègement de dette que le pays doit recevoir pour rendre sa dette soutenable durant la période du programme. C’est à ce moment que le pays s‘adresse au Club de Paris, puis aux créditeurs officiels non membres, puis aux créditeurs privés. Le pays doit demander à tous ses créditeurs de lui accorder les mêmes avantages/allègement identifiés par le FMI” a expliqué Rouai.
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