Le comportement mérite d’être étudié. Il marque une époque. Surtout, un malaise profond que les intervenants, directs ou indirects soient-ils, devraient s’y intéresser.
Il s’agit des avoirs nets en devises de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ; pour reprendre la dénomination exacte comme mentionné sur le site de l’Institut d’émission.
Au 22 mars 2023, ils culminent, en valeur, à 22114,5 MDT soit 95 jours de couverture des importations. Or, une journée auparavant, ces avoirs étaient de 21936,2 MDT et donc couvraient 94 jours d’importation ! Pas de quoi sauter au plafond. Mais, toujours est-il, ce sont des devises rares et surtout chères.
Sous d’autres cieux ; voisins d’ailleurs ; on aurait fait du tapage sur cette réalisation, somme toute discrète. L’agence de presse officielle aurait « pondu » dépêches et analyses.
Chez nous, on rouspète que les médias ne le font pas. Et quand ils le font, ce n’est jamais assez aux yeux des cols blancs.
Or, ce n’est pas le travail des médias. C’est celui de l’administration. Les médias n’ont de comptes à rendre à personne. Elles souffrent le martyr pour boucler des éditions ou les fins des mois. Et en plus, sauf à de très rares exceptions, elles n’ont pas de relais d’information à exploiter.
Pour revenir aux avoirs nets en devises, une année auparavant, ils étaient de 23222 MDT, soit 127 jours d’importation ! Mais les temps ont changé, les crises multiformes se sont accentuées et le Fonds Monétaire International se montre plus capricieux !
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires