Economie

La longue sécheresse en Afrique du Nord causera des importations record de blé

La longue sécheresse en Afrique du Nord causera des importations record de blé

Bloomberg LP, le groupe américain spécialisé dans l’information économique et financière vient de révéler que les pluies rares ont causé des dommages aux récoltes de blé en Afrique du Nord, ce qui causera les plus importantes importations de la région jamais enregistrées. 

Ainsi, la région est confrontée à sa « pire sécheresse saisonnière » de l’histoire récente, selon un rapport publié récemment par l’Unité de surveillance des ressources agricoles de l’Union européenne, qui suit également les pays voisins. Cela engendrera la baisse des rendements de blé au Maroc, en Algérie et en Tunisie de 17% à 24% en dessous de la moyenne quinquennale, avec des mauvaises récoltes probables dans certaines régions. 

Déficit grandissant des récoltes

Bloomberg LP souligne que le déficit des récoltes nationales de la région pourrait faire grimper les importations à un record de 31,7 millions de tonnes au cours de la saison 2023-24, selon les prévisions du département américain de l’Agriculture du mois de mai courant tout en précisant que l’Afrique du Nord est l’un des principaux acheteurs de blé au monde et a déjà acheté de grandes quantités à l’étranger à la suite de la sécheresse de l’année dernière. 

Les prix mondiaux du blé ont diminué de moitié par rapport au record de l’an dernier, rapporte-t-on, ce qui a amorti en partie les répercussions des difficultés économiques mais l’inflation des prix des produits alimentaires reste à son plus haut niveau dans toute la région, où les pays sont aux prises d’une fragilité croissante. 

Bloomberg LP indique que les autorités tunisiennes ont récemment demandé des réductions de la consommation de pain car certaines boulangeries ne pouvaient pas garantir l’approvisionnement en blé.

Perspectives délicates

Les vagues de chaleur aggravent l’impact des sols secs sur la récolte, qui ne fait que commencer. 

En Algérie, il n’y a pas eu de pluie depuis début mars dans la plupart des régions et les perspectives de production céréalière en Tunisie sont « catastrophiques », a déclaré le Monitoring Agricultural Resources (MARS) de l’Union Européenne. La situation est meilleure en Égypte, qui dépend davantage de l’irrigation, conclut-on.

Il est à rappeler que la grande partie des besoins annuels de la Tunisie en céréales sont assurés par les importations, ce qui confère au pays, un taux de dépendance vis-à-vis des céréales importées de 33% pour le blé dur, plus de 85,3% pour le blé tendre et 71,3% pour l’orge, soit un taux moyen de 63,33% pour le total des céréales. Le secteur céréalier reste en Tunisie, un secteur fragile très dépendant du marché mondial.

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