Comment remettre sur pied une société dont les factures impayées pèsent 44% dans le chiffre d’affaires ? C’est la situation ubuesque de la STEG (Société tunisienne de l’électricité et du gaz) évoquée ce jeudi 1er juin par Mounir Ghabri, chargé des relations client. Plus de 3 milliards de dinars – 3199 millions de dinars exactement -, c’est le montant qui est dans la nature…
Et l’ardoise gonfle exponentiellement, +8,92% depuis fin 2022. Le secteur public (ministères, entreprises, administrations, collectivités locales et municipalités) occupe 44% dans ces impayés avec 1397 millions de dinars. Dans le détail les entreprises publiques doivent 707 millions de dinars à la STEG, les ministères et les administrations 499 millions et les collectivités locales 192 millions. Le reste doit être réglé par le privé. Mais vous aurez compris que c’est surtout le public qui met à genoux la compagnie nationale.
Quant aux particuliers, leurs impayés montent à 1417 millions de dinars, +7%. Mounir Ghabri a dit qu’une frange non négligeable des clients refuse ostensiblement de régler ses factures en dépit des facilités de payement accordées par la société. L’autre explication c’est la progression de la valeur des factures ventilées, +3,6% par rapport à fin 2022, un fait qui ne serait pas imputable à la majoration des tarifs de l’électricité et du gaz.
Alors que fait la STEG pour mettre la main sur ce qui lui est du ? Le chargé des relations client a clairement reconnu l’échec des opérations de recouvrement du fait de la mauvaise volonté manifeste des institutions publiques et des collectivités locales. Il a ajouté que des engagements écrits ont été pris dans ce sens mais à l’arrivée presque tout le monde traîne les pieds.
Enfin il a déclaré que quasiment tous les ministères doivent des sous à la STEG, rapporte la TAP ce jeudi 1er juin…
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