Economie

La Banque mondiale prévoit la stabilité de la croissance en Tunisie à 3% en 2024 et en 2025

La Banque mondiale prévoit la stabilité de la croissance en Tunisie à 3% en 2024 et en 2025

En Tunisie, les chocs défavorables des termes des échanges extérieurs, la lenteur des progrès en matière de réformes et l’incertitude institutionnelle ont freiné l’activité à la fin de 2022. En conséquence, la Tunisie est l’une des rares économies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) dont la production est encore inférieure aux niveaux d’avant la pandémie. Les incertitudes institutionnelle, s conjuguées aux réformes structurelles limitées devraient réduire la croissance en 2023, à 2,3%.

Le taux de croissance du PIB en Tunisie le dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales (version juin 2023) publié hier mardi 6 juin 2023 par la Banque Mondiale (BM) révèle qu’il se situerait en 2024 et en 2025 au même niveau de 3%.

Une croissance régionale ralentie

Selon les prévisions de l’institution financière internationale, le taux de croissance du PIB attendu pour 2023 et 2024 est respectivement en baisse de 1,1% et 0,6% par rapport aux prévision initiales retenus en janvier dernier.

La croissance dans la région MENA devrait ralentir, selon le rapport de la BM, à 2,2 % en 2023, avec des révisions à la baisse par rapport aux projections de janvier, tant pour les pays exportateurs qu’importateurs de pétrole. Le niveau de production devrait toutefois rebondir en 2024 pour atteindre 3,3 %, dans la mesure où l’inflation et les turbulences mondiales s’atténueront et que la production de pétrole augmentera.

On indique, par ailleurs, que les économies importatrices de pétrole continuent d’être en butte à des difficultés internes et leur croissance devrait donc ralentir pour atteindre 3,4 % en 2023, soit une baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport à janvier.

La BM a indiqué dans un communiqué à l’occasion de la parution du rapport sur les dernières Perspectives économiques mondiales, que la croissance a nettement ralenti et le risque de tensions financières dans les économies de marché émergentes et en développement s’intensifie dans un contexte de taux d’intérêt élevés.

Evaluation des enjeux de politique budgétaire

La croissance mondiale devrait marquer le pas en 2023, pour tomber à 2,1 %, contre 3,1 % en 2022. En excluant la Chine, les économies émergentes et en développement devraient voir leur croissance ralentir à 2,9 % cette année, contre 4,1 % l’année dernière. Ces anticipations font état d’une révision à la baisse généralisée.

Le rapport analyse en outre les conséquences de l’augmentation des taux d’intérêt américains sur les économies émergentes et en développement. La hausse des rendements des bons du Trésor à deux ans depuis un an et demi s’explique en grande partie par le fait que les investisseurs s’attendent à ce que les États-Unis durcissent leur politique monétaire pour juguler l’inflation.

Par ailleurs, le rapport fournit une évaluation complète des enjeux de politique budgétaire auxquels sont confrontées les économies à faible revenu. Ces pays sont en grande difficulté. La hausse des taux d’intérêt a aggravé la détérioration de leur situation budgétaire au cours de la dernière décennie. La dette publique y représente aujourd’hui en moyenne 70 % du produit intérieur brut (PIB), précise-t-on.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut