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Tunisie – Feki appelle ses homologues à accélérer le lancement des travaux du Comité mixte de suivi du retour volontaire des migrants

Tunisie – Feki appelle ses homologues à accélérer le lancement des travaux du Comité mixte de suivi du retour volontaire des migrants

Une réunion de coordination s’est tenue, aujourd’hui, jeudi 2 mai 2024, à Rome entre les ministres de l’Intérieur de Tunisie, d’Algérie, et de Libye et un certain nombre de responsables de la sécurité pour discuter de la coopération sur les questions de frontières et de migration irrégulière, selon ce qui a été publié sur la page officielle du ministère libyen de l’Intérieur.

La réunion vise à unifier les visions et à adopter une approche globale pour lutter contre le phénomène de la migration irrégulière, en tenant compte des intérêts des pays d’origine, de transit et de destination, et à définir de grandes lignes directrices pour lutter contre ce phénomène.

Le ministre de l’Intérieur, Kamel Feki, a prononcé, lors de cette réunion, un discours dans lequel il a souligné que la participation de la Tunisie à cette importante réunion constitue la meilleure preuve de l’intérêt que le gouvernement tunisien attache à la question de la migration, avec ses significations, ses dimensions et ses défis, et de son souci de faire progresser et de renforcer les relations de coopération et de solidarité dans ce domaine, en particulier vers la préservation de la sécurité et de la stabilité des pays des deux rives de la Méditerranée, dans le cadre d’un partenariat égalitaire. La Tunisie, l’Algérie et la Libye, compte tenu de leur proximité avec les côtes italiennes, première destination de la plupart de ceux qui souhaitent rejoindre l’espace européen, ajoutant que la situation régionale internationale et le changement climatique sont parmi les raisons les plus importantes du taux élevé de flux migratoires irréguliers,

Il a souligné que la Tunisie s’est engagée depuis des années dans la lutte contre ce phénomène en ratifiant le protocole de lutte contre le trafic illicite de migrants et en promulguant une loi fondamentale relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes, soulignant les efforts de l’État tunisien en matière d’organisation et de lutte contre le trafic de migrants pour renforcer l’efficacité et l’efficience des structures concernées par la protection des frontières maritimes et terrestres, en s’appuyant principalement sur ses ressources d’autonomie gouvernementale ou sur certains projets de coopération internationale, en notant les efforts de nos différentes unités sécuritaires et militaires terrestres et maritimes, avec des ressources et des capacités limitées, qui sont confrontées quotidiennement aux opération de migrations irrégulières, ainsi que l’arrestation et la traque des intermédiaires et des organisateurs, en plus du travail de sauvetage, de secours et d’hébergement pour un grand nombre de migrants.

Dans ce contexte, Feki a appelé les pays participants à œuvrer pour unifier les efforts et renforcer les mécanismes communs de lutte contre ce phénomène en abordant radicalement la question de la migration dans le cadre d’une approche de développement globale et à long terme basée sur le partenariat et la solidarité et fondé sur les principes des droits de l’homme à travers la mise en place de projets communs, et l’accélération de la finalisation des modalités de lancement des travaux du Comité mixte de suivi du retour volontaire et la volonté de la Tunisie d’y participer dans les meilleurs délais, en plus du travail commun en faveur de l’incitation des pays d’origine à traiter positivement les demandes de retour volontaire de leurs citoyens immigrants irréguliers, en coopération avec les organisations internationales compétentes.

Il a également appelé à une assistance pour l’adoption de mesures appropriées pour lutter contre la migration irrégulière dans les pays d’origine, de transit et d’accueil en renforçant les mécanismes de sécurisation des frontières terrestres et maritimes, en tenant compte de la législation en vigueur, en améliorant l’échange d’informations sur les réseaux de migration irrégulière, le trafic et la falsification des documents de voyage, ainsi que la contribution des pays européens en fournitures et en équipements. Il est nécessaire de parvenir à un équilibre entre la lutte contre la migration irrégulière et le soutien à la migration légale et organisée pour garantir la liberté de circulation légitime des personnes, ainsi que la lutte contre la falsification des documents de voyage, et promouvoir les investissements dans les pays du sud de la Méditerranée et créer des emplois et des opportunités de vie décente de manière à contribuer à stabiliser la population de leurs pays.

Il convient de noter que la réunion de coordination s’est déroulée en la présence du ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantidozzi.

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