La scène de l’Eurovision 2023 a été le théâtre d’un conflit singulier mettant en lumière les tensions raciales dans le milieu de la musique européenne.
Lazara, une artiste canadienne d’origine marocaine, a ouvertement accusé la délégation française et le consortium France Télévisions de racisme pour avoir prétendument exigé qu’elle modifie son apparence pour paraître moins arabe.
Selon Lazara, Alexandra Redde-Amiel, à la tête de la délégation française, lui aurait demandé de teindre ses cheveux bruns en blond pour diminuer son apparence arabe, justifiant que “les Français n’aiment pas les Arabes”.
Cette déclaration a déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, divisant l’opinion entre ceux qui soutiennent Lazara et ceux qui l’accusent d’inventer ces allégations pour dissimuler son échec dans la compétition, où elle a fini 16ème.
France Télévisions a refusé de commenter mais a fermement rejeté ces accusations, se réservant le droit d’entamer des poursuites judiciaires contre l’artiste, de son vrai nom Fatima Zahra Hafidi.
La controverse a suscité un débat plus large sur la représentation et la discrimination raciale en France, certains utilisateurs de réseaux sociaux rappelant que l’identité française est diverse et ne se limite pas à des stéréotypes de cheveux blonds et d’yeux bleus.
Lazara, ayant déjà une carrière florissante avec des singles à succès et une nomination aux NRJ Music Awards, a représenté la France à l’Eurovision après avoir été choisie par France Télévisions, devenant la deuxième Canadienne à concourir pour la France depuis Natasha St-Pier en 2001.
Son accusation soulève des questions importantes sur la diversité et l’acceptation dans l’industrie de la musique et au-delà, dans une société de plus en plus confrontée à ses préjugés raciaux et culturels.
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