Toujours rien, aucune réaction officielle et encore moins des solutions pratiques et rapides après la cohue indescriptible à l’aéroport de Tunis-Carthage le 26 juin dernier. Jusqu’à ces scènes de violence inouïes au coeur de l’aéroport de la capitale hier mardi 5 juillet, des affrontements qui devaient se produire tôt ou tard tant les nerfs des voyageurs sont mis à rude épreuve, tant le mépris pour les droits élémentaires des passagers est criant. Et toujours silence radio de la part des autorités… jusqu’à la prochaine catastrophe qui arrivera fatalement…
Le chef de l’Etat, Kais Saied, a fait le déplacement le 21 juin dernier pour saluer les premiers pèlerins en partance pour la Mecque. Le chaos qui règne à l’aéroport depuis sa visite mérite à tout le moins un autre déplacement. A défaut que Saied mobilise la cheffe du gouvernement ou le ministre du Transport. On ne peut pas rester inactif face à des événements de ce type qui jettent l’opprobre sur tout un pays, salissent la réputation de toute une nation…
La léthargie et l’indolence de l’exécutif tunisien sautent aux yeux. On a du mal à imaginer qu’il y a un capitaine dans le bateau. L’impression de laisser-aller dans le pays, qui s’ajoute à une démobilisation et une démoralisation citoyennes palpables, donne une étrange ambiance de bateau à la dérive, livré aux aléas de la conjoncture nationale et internationale, dans une indifférence générale. C’est le pire poison pour l’unité et le devenir d’une nation…
Les mêmes lieux qui ont été le théâtre de ces heurts violents vont accueillir les 27 et 28 août 2022 des centaines d’investisseurs et promoteurs étrangers, dans le cadre de la TICAD 8, (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique). Vous imaginez la tête de nos hôtes japonais, africains et européens s’ils tombaient sur ces horreurs. Vous imaginez les conséquences pour la Tunisie, qui a urgemment besoin d’oxygéner son économie grâce à cette pléiade d’investisseurs, une occasion qui ne se renouvellera pas de sitôt…
La Tunisie va enchaîner en recevant les 19 et 20 novembre 2022 le monde de la Francophonie, du beau monde. Tunis a intérêt à être au rendez-vous, à tous les niveaux. Du temps le pays en a eu pour bien organiser cette grande manifestation reportée l’an dernier. Aucun raté ne sera toléré, aucune excuse ne sera acceptée…
La tâche des autorités tunisiennes est d’autant plus délicate que la pandémie du Coronavirus repart un peu partout dans le monde. La France a déjà dépassé le seuil des 200 000 cas par jour et on est certain que la vague déferlera très prochainement en Tunisie. Le gouvernement ne pipe pas mot sur tout ça, en tout cas pas suffisamment, comme si tout le monde attendait que le référendum, qui occupe tout l’espace, passe pour bouger le petit doigt. Erreur !
Tous ces rendez-vous, avec le contexte mondial que l’on sait, se préparent maintenant, s’il n’est pas déjà trop tard…
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