Après avoir constaté la disparition du militant politique algérien Slimane Bouhafs (54 ans) réfugié en Tunisie dans des circonstances mystérieuses, le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux –FTDES et plusieurs organisations de la société civile, ont annoncé dans un communiqué rendu public le 30 août 2021, qu’ils ont appris ce dimanche, de sources médiatiques algériennes que le susvisé a été remis par les autorités tunisiennes à leurs homologues algériens, où il sera présenté devant la justice algérienne.
« Slimane Bouhafs est arrivé en Tunisie, où le Haut Commissariat pour les Réfugiés lui a accordé le statut de réfugié en septembre 2020. La protection internationale dont bénéficie Slimane Bouhafs impose aux autorités tunisiennes signataires de la Convention de Genève de 1951 et de son Protocole de 1967 et de la Convention de 1984 contre la torture, de ne pas l’extrader», lit-on dans le communiqué.
De même, les organisations ont exprimé leur indignation des agissements de l’Etat tunisien quant à l’extradition d’un réfugié bénéficiant d’une protection internationale contre les autorités de son pays, qui le poursuivent sur le fond de ses positions politiques et exigent que la Tunisie fournisse des éclaircissements à l’opinion publique.
Elles ont également appelé l’Etat tunisien à respecter ses engagements internationaux dans cette circonstance délicate et à assurer la protection des droits de l’Homme et des droits des réfugiés.
Considérant que l’établissement de relations amicales avec un pays ami ne doit pas se faire au détriment du respect des obligations internationales qui protègent les réfugiés et les demandeurs d’asile et du respect du principe de non-refoulement et de non-extradition.
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