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Algérie : 3 géants américains débarquent pour des méga contrats dans le Sahara, c’est pas la Fin du pétrole…

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L’annonce a été faite en février 2023 par le Wall Steet Journal, avant et après ça les géants américains du pétrole et la partie algérienne ont continué discrètement le travail pour sceller des partenariats, surtout autour des immenses réserves du Sahara. L’affaire semble très bien avancée avec la visite à Alger d’une imposante délégation de businessmen américains, 26 au total dont des représentants des deux ténors du pétrole Oxy et Chevron. Ils ont débarqué hier dimanche 21 janvier et on peut raisonnablement s’attendre à terme à des partenariats, voire des contrats très juteux…

A noter que le 9 janvier dernier le ministre des Énergies et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu une délégation du numéro 1 mondial ExxonMobil. Rappelons qu’en février 2023 des responsables américains étaient à Alger pour défriccher les mêmes dossiers. «Oxy et Chevron, comptant parmi les plus grandes compagnies pétrolières américaines, ont très bien avancé dans les discussions avec la Sonatrach et devraient signer bientôt des contrats», a dit sur la Chaîne III Smail Chikhoune, président du Conseil d’affaires algéro-américain.

Les Américains manifestement, comme du reste les Européens, sont très alléchés par les nouvelles dispositions des Lois sur l’investissement et sur les hydrocarbures. Ces documents sont «de bons points quant à l’attractivité du climat des affaires en Algérie», a ajouté Chikhoune. Le président Abdelmadjid Tebboune tenait à ce que ces textes offrent des incitations suffisamment attrayantes pour gonfler le flux des capitaux étrangers, si les géants américains signent avec Alger on ira au-delà de toutes les espérances.

La délégation américaine restera trois jours en Algérie pour étudier de près l’étendue des possibilités qu’offre le pays, et pas seulement dans le domaine de l’énergie, il y a aussi les bâtiments et travaux publics (BTP), jusqu’ici la chasse gardée des Chinois. Des rencontres avec plusieurs institutions et des opérateurs économiques algériens sont programmés : le ministère de l’Industrie, l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement (AAPI), le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Madar holding et au premier rang les compagnies nationales, Sonatrach et Sonelgaz.

En commentant l’appel du ministre algérien de l’Énergie en direction des entreprises américaines pour miser dans le domaine minier Smail Chikhoune a précisé que l’Algérie pose tout de même deux conditions pour que le partenariat soit gagnant – gagnant : le transfert du savoir-faire par le biais de la formation, la production locale de certaines pièces destinées aux forages et d’autres services dans l’exploration.

Alger avait exigé la même chose de la Chine pour muscler l’industrie et l’expertise locales. Donc on a affaire à une nouvelle doctrine pour booster l’économie nationale et sortir de la dépendance des revenus des hydrocarbures. Ça a commencé à marcher avec la maîtrise des techniques de dessalement de l’eau de mer au point que l’Algérie propose maintenant ses propres solutions à l’étranger, pourquoi pas d’autres niches. On ne change pas une recette qui gagne…

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