L’allocution du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, au siège du ministère de la Défense nationale (MDN) hier mardi 18 janvier a été très remarquée. Et pour cause : Tebboune y a abordé des thèmes régaliens liés à la sécurité nationale et aux grandes orientations économiques.
En présence du chef d’état-major de l’Armée nationale (ANP), le général de corps d’armée Saïd Chanegriha et d’officiers supérieurs, le chef de l’Etat s’est adressé aux commandants des six Régions militaires, des grands corps et des écoles supérieures de toute la République algérienne…
«Il y a ceux que notre souveraineté dérangent, mais nous continuerons notre chemin avec une volonté inébranlable, pour que l’Algérie soit à sa juste place au plan régional et international, avec le soutien de notre Armée nationale populaire», a lâché Tebboune, certainement en direction du voisin marocain qui multiplie les initiatives pour renforcer ses capacités militaires. «Beaucoup ont été bouleversés par l’achèvement de l’édification d’institutions constitutionnelles honnêtes, débarrassées de l’argent sale, dans lesquelles participent la nouvelle jeune génération», a rapporté TSA hier mardi 18 janvier
Ensuite le chef de l’Etat a abordé le volet économique. Il s’est enorgueilli de rester sur la même ligne, en dépit des contrecoups de la pandémie du Coronavirus : Le refus absolu de solliciter des prêts étrangers pour relancer l’économie du pays. Il a ajouté que cela «dérange beaucoup de parties», mais qu’il en sera ainsi. Il a ajouté que les jeunes Algériens, en ne comptant que sur les ressources du pays, ont été capables de monter 10.000 petites entreprises l’an dernier. Un discours qui devrait beaucoup intéresser le FMI et la Banque mondiale (BM), dont le dernier rapport sur l’Algérie a fait jaser…
«Cette nouvelle génération d’entrepreneurs ne connaît ni la surfacturation, ni le blanchiment d’argent», a déclaré Tebboune. Il a martelé que l’endettement extérieur «hypothèque notre souveraineté et notre liberté de décision, et de défendre des causes justes dans le monde, en particulier le Sahara occidental et la Palestine.»
Puis en direction des “ennemis” de l’Algérie il a dit ceci : “L’armée algérienne est une armée pacifique, mais elle défend l’Algérie avec acharnement, alors malheur à celui qui attaque l’Algérie».
Par ailleurs le président de la République a redit que la démocratie doit s’adosser sur Etat puissant : «Je le répète encore. Il n’y a pas de démocratie avec un État faible, une faiblesse qui provoque le chaos et oblige à abandonner ses principes».
Enfin il a déclaré que la liberté d’expression demeure un acquis, mais avec des lignes rouges : «Les commentaires politiques et la liberté d’expression sont garantis, mais avec civisme, car ils n’ont rien à voir avec la diffamation, l’insulte, la calomnie, la diffusion de mensonges et les tentatives de mettre l’État à genoux par des moyens détournés“…
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