Maghreb

Algérie : une nouvelle ère économique avec un budget record de 128 milliards de dollars pour 2025

Algérie : une nouvelle ère économique avec un budget record de 128 milliards de dollars pour 2025

L’Algérie prépare le déploiement de la plus grande marge budgétaire de son histoire, avec un montant impressionnant de 16,8 trillions de dinars (soit 126 milliards de dollars). Ce budget record a été approuvé récemment en Conseil des ministres sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune et vise principalement à améliorer les conditions de vie des citoyens et à renforcer l’investissement.

Un budget historique pour stimuler les dépenses publiques

Le budget 2025 représente une augmentation de 9,9 % par rapport à 2024. Parmi les investissements notables, 600 milliards de dinars supplémentaires (4,5 milliards de dollars) seront alloués à la masse salariale, en vue d’augmenter les salaires dans divers secteurs et de créer de nouveaux emplois.

Les dépenses sociales, destinées aux aides et subventions, s’élèvent à 5,9 trillions de dinars (44 milliards de dollars), soit 36 % du budget. Le gouvernement a également prévu un déficit de 8,3 trillions de dinars (62 milliards de dollars), équivalant presque aux recettes attendues de 8,5 trillions de dinars (64 milliards de dollars).

Mesures de soutien pour le pouvoir d’achat et l’emploi

Le ministre des Finances, Laziz Faïd, a annoncé que 100 000 emplois seront créés en 2025. En parallèle, l’État prendra en charge les intérêts des prêts bancaires publics destinés à la construction de logements, allégeant ainsi la charge des emprunteurs.

Un élargissement des prêts à la consommation permettra également aux ménages d’accéder plus facilement aux services, y compris ceux liés à la santé et aux voyages.

Stimuler l’investissement et l’économie du savoir

Les dépenses d’investissement représentent 19 % du budget et visent des projets clés dans le sud algérien, notamment dans l’agriculture, l’électrification rurale, et les infrastructures de distribution d’eau potable.

L’extension des incitations fiscales, avec une réduction de 50 % sur les revenus et profits pour les entreprises du sud, a pour objectif de dynamiser cette région. En parallèle, une exonération fiscale de cinq ans est prévue pour les revenus des produits des sukuk souverains, encourageant ainsi les placements financiers islamiques.

Priorité aux instruments de financement alternatifs

Pour financer ces initiatives sans surcharger le budget de l’État, des instruments de financement innovants sont envisagés. Le professeur Salhi, expert en partenariat et investissement, recommande de favoriser les sukuk (titres de dette islamiques) et les ressources des fonds d’investissement islamiques, qui pourraient attirer jusqu’à 300 milliards de dollars sur le marché international. Cette stratégie permettrait de diversifier les sources de financement, tout en s’appuyant sur les ressources nationales, y compris les fonds d’assurance et de sécurité sociale.

Une relance de l’agriculture et du secteur public

Le projet de budget intègre également des initiatives pour maximiser les revenus agricoles et pour que les terres agricoles sous concession soient gérées par des contrats de partenariat agricole. Selon les experts, cela pourrait multiplier les revenus agricoles par 30, contribuant ainsi à renforcer l’autonomie financière de l’État.

En somme, le budget record de 2025 marque une étape décisive dans la transformation économique de l’Algérie, visant à renforcer les investissements, stimuler l’économie du savoir, et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.

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