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Allemagne : Le chancelier-businessman bouscule la France & Co, les petits de 6 ans intégrés dans le système de retraite

Allemagne : Le chancelier-businessman bouscule la France & Co, les petits de 6 ans intégrés dans le système de retraite

Ah le casse-tête des retraites… Une affaire que se farcissent tous les pays nantis, déclin démographique et vieillissement de la population obligent. Il y a ceux qui se tortillent et tentent d’avancer, avec de terribles difficultés (la France par exemple mais il y en a beaucoup d’autres), et ceux qui prennent le problème à bras-le-corps, avec des trouvailles ébouriffantes mais efficientes. L’Allemagne en fait partie, enfin depuis que le très volontaire Friedrich Merz – un peu trop parfois – pilote les affaires du pays.

Le remède miracle du conservateur pour garantir la pérennité financière du système de retraite : un système de “pension anticipée” qui intégrera dans la boucle les tout petits, dès 6 ans. L’information a été rapportée par des médias germaniques cités par “Courrier International”. L’idée est de verser sur un “compte individuel de retraite” 10 euros (€) par mois à chaque enfant scolarisé à partir de ses 6 ans, jusqu’à sa majorité…

Ce programme, entièrement financé par l’État, permettait à chaque Allemand de disposer de 2100 € sur son compte à ses 18 ans, sur la base de 6% d’intérêts. Mais ça sera encore plus intéressant pour le titulaire s’il continue à cotiser par lui-même 10 € par mois jusqu’à son départ à la retraite. Là il raccrocherait les crampons avec un capital de 70 000 €.

A noter que si un tel dispositif est instauré l’argent ne pourra être débloqué qu’à l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 67 ans à l’horizon 2029.

Quand on interroge le chancelier allemand sur le coût d’un tel projet (quelque 84 millions d’euros par an), il réplique que “son invention” coûtera toujours “moins cher que les subventions fédérales toujours plus importantes versées à l’assurance retraite“. Merz n’en démord pas : ce virage inciterait la jeune génération à veiller au grain sur leurs finances personnelles…

L’homme, qui en sait un rayon sur la gestion – c’est un businessman averti -, est très enthousiaste à l’idée de convaincre les jeunes “qu’ils doivent épargner et, surtout, qu’épargner en vaut vraiment la peine“. Pour se donner toutes les chances de propager cette vertu le chancelier devra recueillir l’aval de sa coalition, mais ce n’est pas gagné. Beaucoup de sociaux-démocratiques (SPD) tiqueront face à cette mesure qui essentialise l’argent dès le jeune âge.

Mais après tout Merz a réussi à embarquer les troupes de l’ex-chancelier Olaf Scholz dans son projet de réarmement du pays et de remise à niveau des infrastructures, une affaire qui a nécessité la fin du sacro-saint verrou sur l’endettement et le déficit publics. Donc il n’est pas impossible que le SPD lui donne les coudées franches sur les retraites. S’il parvient à décrocher un accord son plan pourrait être effectif dès 2026.

 

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