Economie

Appel à la restructuration des entreprises publiques et la réduction de leurs dettes

Appel à la restructuration des entreprises publiques et la réduction de leurs dettes

Le PIB réel de la Tunisie devrait croître de 1,9% en 2023 et de 2,8% en 2024, tiré par l’industrie manufacturière et les services tandis que  l’inflation devrait augmenter à 9,2% en 2023 avant de redescendre à 6,8% en 2024, sous réserve d’une politique monétaire prudente et d’une atténuation des pressions inflationnistes externes.

C’est ce que révèle le rapport annuel publié, récemment, par la Banque Africaine de Développement (BAD) intitulé « Les Perspectives économiques en Afrique du Nord en 2023 », sous le thème général : « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ».

Restructuration des entreprises publiques

Les conditions défavorables possibles aux hypothèses de la BAD incluent les tensions sociales résultant de la hausse des prix dans un contexte économique difficile pour les ménages, une politique budgétaire restrictive qui pénalise l’investissement public et l’aggravation de l’incertitude.

Le rapport de l’institution panafricaine appelle, sous ce même angle, la Tunisie pour mettre en œuvre un plan de restructuration des entreprises publiques et de réduction de leur dette envers l’État et conclure un accord avec le Fonds monétaire international pour rétablir la viabilité budgétaire soutenu par un prêt de 1,9 milliard de dollars sur 48 mois, afin d’envoyer un signal positif aux investisseurs et aux donateurs privés et de débloquer le financement du facilitateur auprès d’autres partenaires au développement.

Évolutions récentes aux niveaux macroéconomique et financier

La croissance du PIB réel a atteint environ 2,4% en 2022, tirée par l’industrie et les services, passant de 4,3% en 2021 en raison de l’effet de rattrapage, alors que l’inflation est passée de 5,7% en 2021 à 8,3% en 2022 en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, note le rapport ajoutant que cela a conduit à une hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires et à une réduction du déficit budgétaire de 7,6% du PIB en 2021 à 6,8% en 2022,

D’un autre côté, la masse salariale, les subventions et le service de la dette représentaient environ les deux tiers des dépenses publiques et le déficit du compte courant s’est creusé, passant de 6,0% du PIB en 2021 à 8,5 % en 2022, poussé par la hausse des prix des importations alimentaires et énergétiques.

En novembre 2022, les réserves de change couvraient 97 jours d’importations, alors qu’elles couvraient 127 jours en novembre 2021. La Tunisie fait face à une baisse de sa note souveraine, en plus de la difficulté à mobiliser des ressources auprès des bailleurs de fonds multilatéraux.

La dette publique dont les deux tiers sont une dette extérieure, était estimée à environ 90 % du PIB en 2022.

D’après la BAD, le recours du gouvernement à la dette intérieure fait pression sur la liquidité bancaire et la qualité des principaux portefeuilles bancaires s’est détériorée en raison des taux d’inflation élevés, des taux d’intérêt élevés et de la faible croissance économique.

Cependant, le taux de chômage a atteint 15,3% au troisième trimestre de 2022, sachant que ses taux étaient plus élevés chez les femmes (20,5%). Le taux de pauvreté, qui est de 15,3% en général, était plus élevé dans les zones rurales (26%) que dans les petites et moyennes communes (15%) et beaucoup plus faible dans les grands centres urbains (6,3%), conclut la Banque.

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