Après les accusations terribles contre un ministre, lesquelles d’ailleurs n’ont pas été démenties ni même commentées, une autre affaire mouille un responsable. Cette fois c’est le gouverneur de Ben Arous, Ezzedine Chelbi, qui est pointé du doigt, pour les mêmes faits : Exploitation inhumaine et illicite des dames de ménage…
C’est un document envoyé au ministre de l’Intérieur daté du 10 août 2022 qui a ébruité l’affaire sur les réseaux sociaux hier samedi 13 août. La lettre accuse le gouverneur de Ben Arous d’avoir profité à titre privé des services de trois techniciennes de surface dédiées aux tâches au siège du gouvernorat.
Ces personnes affirment avoir travaillé au domicile de Ezzedine Chelbi et aussi pour sa sœur qui les exploitait durant douze heures par jour, et même plus sans leur donner des repas…
Les plaignantes parlent de conditions de travail «inhumaines», de harcèlement et déclarent avoir été affectées à l’hôpital des grands brûlés quand elles ont manifesté leur refus d’être employées au domicile du gouverneur.
«Même les frais de transport, plus de douze dinars par jour, étaient à notre charge et ça dépasse même notre rémunération journalière. Et quand nous avons protesté le gouverneur a déposé une plainte contre deux d’entre nous pour préjudice moral, un acte surréaliste», ont mentionné les trois techniciennes de surface.
Par ailleurs elles ont indiqué avoir contacté la Ligue des droits de l’Homme, qui a tenté une médiation auprès du gouverneur, en vain…
Elles ont demandé au ministre de l’Intérieur de mettre un terme à ces pratiques et de les réaffecter au gouvernorat «ou dans un autre endroit où le travail n’entraine pas des frais supplémentaires»…
L’affaire du ministre avait été ébruitée par la concernée à la radio, on ne sait toujours pas si elle a été traitée par les autorités. Cette fois la plainte a atterri chez Taoufik Charfeddine. Si les faits sont avérés, il y aura forcément une suite, surtout après tous les gages qui ont été donnés par l’épouse du président de la République. A suivre…
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