Economie

Augmentation des prêts de la Banque mondiale de 50 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie

Augmentation des prêts de la Banque mondiale de 50 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie

Des pressions sont en train de se faire pour des changements à la Banque mondiale et aux institutions financières qui lui sont rattachées afin d’augmenter les prêts pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique et ce, lors des réunions du printemps qui se tiennent cette semaine à Washington.

Des dirigeants du monde entier se réunissent dans la capitale américaine pour discuter des politiques du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, ainsi que d’autres banques multilatérales de développement (BMD).

Augmentation des prêts de 50 milliards de dollars

Les responsables américains affirment qu’un premier lot de changements pourrait entraîner une augmentation des prêts d’environ 50 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, mais ont qualifié cet objectif de première étape.

« Il y a certainement beaucoup plus que nous voulons faire », a déclaré lundi un responsable du Trésor américain. Les États-Unis sont le principal actionnaire de la Banque mondiale.

Sur la table des discussions, figurent également la thématique des changements techniques aux politiques qui pourraient accroître les prêts disponibles pour le financement climatique et d’autres questions.

Le climat à l’honneur

Pris ensemble, les changements apportés aux BMD pourraient libérer des centaines de milliards de dollars pour le financement climatique, a déclaré l’envoyé américain pour le climat John Kerry l’année dernière.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen assure « encourager » également d’autres pays riches à suivre la loi américaine sur la réduction de l’inflation axée sur le climat et « à réaliser des investissements similaires dans la lutte contre le changement climatique et le renforcement de la résilience économique », a déclaré lundi le responsable du Trésor.

Mais la Banque mondiale et d’autres BMD sont surveillés par certains groupes environnementaux, qui considèrent comme excessif tout financement public pour le développement des combustibles fossiles.

Alors que la Banque mondiale a réclamé par le passé un financement zéro pour les énergies fossiles, les organisations environnementales soutiennent que les montants restent conséquents si l’on prend en compte l’ensemble des organisations associées au groupe.

Financement élevé des combustibles fossiles

Le financement de la Banque mondiale pour les combustibles fossiles s’est élevé en moyenne à environ 1,3 milliard de dollars entre 2020 et 2022, selon une analyse publiée la semaine dernière par le groupe Oil Change International, dont environ les deux tiers sont allés à des projets de gaz naturel.

Dans l’ensemble, le financement des BMD pour les combustibles fossiles s’élevait en moyenne à 3,3 milliards de dollars par an entre 2020 et 2022, contre une moyenne de 9,7 milliards de dollars par an en 2017-2019.

Les responsables rencontrent dans ce contexte Ajay Banga, le candidat américain pour remplacer le chef sortant de la Banque mondiale, David Malpass.

Malpass, qui a été nommé sous l’ancien président américain Donald Trump, a été critiqué pour ses remarques sur le changement climatique et est largement critiqué par les groupes environnementaux. Il a annoncé en février qu’il démissionnerait plus tôt.

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