Lors de sa réunion tenue vendredi dernier, le Conseil d’administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a annoncé une amélioration significative du solde des opérations courantes à fin février 2024 par rapport à la même période de l’année précédente.
Cette nouvelle encourageante se traduit par une réduction notable du déficit courant, passant de 797 millions de dinars à 163 millions de dinars, soit une diminution remarquable de -0,5% à -0,1% du PIB.
Una baisse significative
Le déficit courant, également appelé solde des opérations courantes, est une mesure économique évaluant la différence entre les entrées et sorties de devises d’un pays sur une période donnée, comprenant les flux commerciaux de biens et de services, ainsi que les revenus primaires et secondaires.
Un déficit courant survient lorsque les sorties de devises excèdent les entrées, indiquant que le pays dépend de ressources étrangères pour financer sa consommation et ses investissements. Cela peut signaler des déséquilibres économiques et avoir des implications sur la solvabilité du pays à long terme, nécessitant souvent des mesures pour réduire les vulnérabilités et restaurer l’équilibre des comptes extérieurs.
Selon les explications fournies par la BCT, cette performance remarquable est principalement attribuée à la réduction du déficit commercial (FOB-CAF), qui s’est établi à 1.784 millions de dinars, comparativement à 2.359 millions de dinars à la même période en 2023. Cette évolution positive reflète une amélioration significative de la balance commerciale du pays, ce qui renforce sa position sur les marchés internationaux.
Impact sur les comptes extérieurs
Cependant, malgré ces progrès encourageants, le Conseil d’administration de la BCT a exprimé des préoccupations quant au creusement du déficit énergétique, qui s’est élevé à 1.823 millions de dinars à fin février 2024, contre 1.693 millions de dinars l’année précédente. Cette détérioration est principalement attribuée à des facteurs internes tels que la diminution des capacités de production et les retards importants dans la mise en œuvre des projets liés à la transition énergétique.
La BCT a souligné que cette situation pourrait compromettre les progrès réalisés dans le secteur extérieur, en particulier dans un contexte géopolitique tendu marqué par la résurgence des pressions sur les prix internationaux de l’énergie.
Etape positive
Malgré ces défis persistants, la réduction du déficit courant représente une étape positive pour l’économie tunisienne. Cette amélioration pourrait avoir un impact significatif sur la stabilité économique du pays en renforçant sa position financière sur la scène internationale et en stimulant la confiance des investisseurs.
Dans le cas de la Tunisie, la diminution significative des importations a entraîné une baisse du déficit courant. Cette baisse des importations indique également une demande intérieure affaiblie et des contraintes budgétaires.
Bien que cette réduction puisse réduire le déficit courant à court terme, il est essentiel de surveiller attentivement son impact sur l’équilibre global des comptes extérieurs, car une diminution excessive des importations pourrait compromettre la compétitivité et la capacité d’approvisionnement du pays à long terme, pouvant entraîner des déséquilibres économiques plus importants dans le futur.
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