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Canada : 2 nouveaux programmes d’immigration, cette fois les entreprises décident pas les autorités

Canada : 2 nouveaux programmes d’immigration, cette fois les entreprises décident pas les autorités

La dernière fois qu’on a parlé de l’immigration au Canada c’était pour évoquer la chape sur l’immigration, avec des travailleurs qualifiés qui remigrent en masse. La musique est toute autre ce mardi 22 avril, au nom des intérêts supérieurs du pays. Le gouvernement central a mis sur orbite 2 nouveaux dispositifs pour régler les besoins spécifiques des communautés rurales et francophones. Ces initiatives, qui ont été appliquées dans plusieurs autres localités du Nord-Est ontarien, donnent aux employeurs de nouveaux leviers pour embaucher des travailleurs étrangers qualifiés.

D’après Radio Canada, ces deux nouveaux programmes (le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et le Programme pilote d’immigration dans les communautés francophones) sont mis à la disposition des employeurs de Kirkland Lake, Hearst et Temiskaming Shores. Cet élargissement du périmètre de la nouvelle législation fait suite au redécoupage de ces régions par la Corporation de développement économique de Timmins (CDET), laquelle administre localement ces politiques.

Timmins est l’une des rares régions qui mettent en place les deux pans du programme, articulant les aspects ruraux et francophones. Le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord, monté initialement en 2019 pour une durée de 5 ans, pourrait s’installer de manière permanente. La nouveauté par rapport aux programmes d’immigration classiques c’est que la décision finale revient aux employeurs, les autorités se mettent en retrait.

Pour avoir droit à ce dispositif les entreprises doivent remplir une kyrielle de conditions : être domiciliées dans la région depuis au moins 2 ans dans la région, s’activer dans des secteurs classés prioritaires (santé, métiers spécialisés, éducation), enfin suivre des formations obligatoires sur l’intégration et les compétences interculturelles.

Le statut d’employeur participant s’acquiert sans frais et reste valable pour tous les recrutements futurs. Une fois labellisées, les entreprises peuvent proposer des candidats pour la résidence permanente, la seule condition est que l’offre d’emploi et le profil du travailleur obéissent aux critères fixés par le gouvernement fédéral.

Les demandes de recommandation sont passées à la loupe selon un système de pointage communautaire, avec des périodes d’inscription mensuelles pour présenter les candidatures. Ce système permet aux autorités locales de mettre en relief les profils qui collent le mieux aux besoins spécifiques de leur région.

Ce mécanisme entre dans le cadre d’une stratégie de grande envergure pour solutionner les pénuries de main-d’œuvre dans les régions dépeuplées. En donnant un rôle central aux employeurs locaux le gouvernement canadien vise une meilleure intégration dans la durée des nouveaux arrivants pour créer une dynamique dans les économies locales.

La CDET, en partenariat avec divers organismes locaux, a la charge de la gestion opérationnelle de ces programmes dans la région de Timmins et les alentours. Cette décentralisation permet de définir des critères de sélection qui cadrent avec les spécificités économiques de chaque territoire.

 

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