Le Canada est sans doute le pays qui aspire le plus de travailleurs étrangers au monde, mais pour le Québec si vous n’êtes pas francophone vos chances sont quasiment nulles. En effet les autorités locales ont pris la décision d’ouvrir exclusivement la porte à l’immigration exclusivement francophone, au nom du sauvetage de la langue française. Rappelons que la France a ouvert le bal…
Le dispositif est déjà en place, conformément à l’engagement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) : 100% des immigrés accueillis dans la province à partir de 2023 seront francophones. La ministre québécoise de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration s’est déjà mise au travail, en barrant la route à toutes les demandes entrepreneuriales non francophones. Rappelons qu’il y a moins d’un mois le Premier ministre François Legault a fait savoir que l’immigration économique allait être 100% francophone.
Il y a une semaine un communiqué de la ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, est revenu sur ce virage pris par le Québec : «nous agissons pour assurer la survie et la vitalité de la langue française tout en favorisant la réussite de l’intégration des immigrants dans la société québécoise».
Mais cette affaire est loin de faire l’unanimité, en effet des experts en matière d’immigration soutiennent que le fait de se fermer aux entrepreneurs non francophones porte un coup à l’économie du Québec. «En ayant un programme d’immigration d’entrepreneurs, on peut attirer les meilleurs entrepreneurs, mais sachant qu’il y a aussi la question de la langue, je pense que 75 entrepreneurs non francophones (c’est en moyenne le nombre qu’accueillait le Québec dans le passé), c’est un bon équilibre», a déclaré Winston Chan, conseiller économique auprès du G20…
Il a ajouté : «ce que nous vivons, c’est une compétition entre les pays pour attirer les meilleurs entrepreneurs et les meilleures startups, et en coupant le programme d’immigration des entrepreneurs non francophones, ça va couper le vivier de talents».
La consultante en immigration Christine Poulin a embrayé sur les dégâts pour les investissements : «Je n’ai pas du tout peur de 75 personnes non francophones. J’ai juste peur de ce que nous perdons».
A souligner que le programme des entrepreneurs du Québec donne droit à la résidence permanente et la bonne nouvelle pour les candidats francophones c’est qu’aucun seuil n’a été fixé pour l’acceptation de leurs dossiers.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires