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Commissariat aux comptes : Un plan pour éjecter les jeunes experts comptables?…

Commissariat aux comptes : Un plan pour éjecter les jeunes experts comptables?…

 

Une profession réglementée mais, ….

Le commissariat aux comptes se définit comme étant une mission d’audit légal des comptes d’une société publique ou privée. En Tunisie, plusieurs textes réglementent cette mission.

Le commissaire aux comptes ou le reviseur légal des comptes, appelé également auditeur externe, a pour tâches de contrôler la sincérité des états financiers de l’entreprise ou de l’institution concernée.

Ce professionnel doit être désigné parmi les experts comptables inscrits au tableau de l’Ordre des experts comptables en Tunisie.

Grâce aux règles du métier, tous les professionnels doivent normalement être égaux et profiter des opportunités qui leur sont offertes et ce, tout en respectant les normes de la concurrence.

Or, le nouveau cahier des charges qui définit la manière avec laquelle les missions de commissariat aux comptes ou de révision des comptes des entreprises publiques doivent être attribuées risque fort de faire pencher la balance vers certains professionnels, au détriment de la grande majorité de ces derniers, notamment les jeunes.

Cahier des charges, deux poids deux mesures ?

En effet le nombre de références demandées aux commissaires aux comptes a doublé, allant de 12 pour les entreprises publiques et privées à 24.

Chaque auditeur doit, de ce fait, présenter à l’Ordre des experts comptables des justificatifs prouvant qu’il a effectué des missions spécifiques pour plus de 24 entreprises. Il s’agit d’une condition excessive, qui explique que certaines missions datent de 15 ou 20 ans, ce qui complique l’obtention des dizaines de papiers demandés.

Certaines entreprises refusent même de présenter ces documents. Le professionnel se trouve alors dans une impasse face aux difficultés rencontrées pour prouver la “mission fictive” qui lui a été confiée.

Les jeunes, comme toujours, écrasés par la paperasse

Par ailleurs quel sera le sort des jeunes qui démarrent à peine leur carrière de commissaire ? Sont-ils capables de collecter toutes ces références ?

Et d’ailleurs pourquoi tous ces justificatifs ? Le haut comité des contrôleurs d’Etat rattaché à la Présidence du Gouvernement détient tous ces documents en détails dans sa base de données.

En outre, ce nouveau cahier des charges est une autre paperasse pour les professionnels du secteur. Il sera qualifié de “mâchouilleur“, qui permettra de servir les intérêts de quelques cabinets, en aidant à favoriser le monopole du marché, très juteux.

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