Société

Consultation nationale: la liste des failles se rallonge!

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Le démarrage des consultations électroniques en mois de janvier dernier sur ordre du président de la République Kais Saied a déclenché des réactions diverses chez les citoyens.

On pourrait, à ce stade, distinguer deux grandes catégories majoritaires: Les sympathisants du Chef de l’Etat qui étaient très favorables à la consultation, qui se déroulera du 15 janvier au 20 mars, partant du principe qu’elle reflétera véritablement la volonté du peuple, et les opposants de Kais Saied ayant accueilli cette décision avec beaucoup d’inquiétude.

Ces derniers ont critiqué le démarrage discret et à pas chancelants de la consultation populaire en l’absence d’une campagne de communication digne d’un tel événement suivi de près à l’échelle nationale et internationale.

A l’instar des sujets polémiques qui tournent autour de cette initiative tels que l’exploitation des informations des participants et la violation des données personnelles non protégées des citoyens, plusieurs composantes politiques et sociales ont fait savoir que le président de la République cherche à appliquer son projet politique sous le couvert des consultations.

Selon eux, de telles opérations orchestrées ne peuvent avoir que des résultats connus à l’avance et ce, en faveur de celui qui les a commandité.

Nous étions même témoins de plusieurs appels au boycott lancés par plusieurs parties.

De l’autre côté, malgré le nombre élevé des sympathisants de Saied ayant applaudi cette décision, un faible nombre de participants estimé à 187915,, selon la dernière mise à jour a été recensé un mois après le coup d’envoi de la consultation.

Dans ce cas, il nous reste exactement un mois et 5 jours pour pour atteindre les 2 millions de participants escompté et ce, par tous les moyens possibles. Face à cette ” Pression ” il est évident plus que jamais que l’on soit aussi pressés à généraliser cette approche pour consolider sa représentativité et montrer que les décisions prises à l’issue de cette expérience sont légitimes puisqu’étant le fruit de la volonté du “Peuple”.

A côté des défaillances déjà mises en évidence dés les premiers essais, les dirigeants porteurs de ce projet ont eu l’idée lumineuse de se se souvenir qu’il y a des Tunisiens résidents à l’étranger qui pourraient, cette fois, pousser désespérément cette initiative vers l’avant.

En effet, les TRE peuvent désormais participer aux consultations en envoyant le SMS suivant: N° de la CIN*date de naissance*adresse email sur le numéro : +216.99.001.712 pour recevoir par la suite le code de la participation sur l’adresse électronique.

En offrant ce choix ( email)  aux TRE pour augmenter le nombre de participants, les dirigeants de ce projet ont ainsi ouvert une nouvelle brèche et ainsi offert une méthode de tricherie et de falsification des données sur un plateau d’argent aux personnes souhaitant porter atteinte, d’une manière ou d’une autre, à la qualité de cette initiative et des résultats qui ont découleraient de la fameuse Consultation Nationale.

Sachant que les bases de données contenant les numéros des cartes CIN des citoyens pourraient être malheureusement obtenues par des méthodes diverses et que la création d’une adresse électronique factice ne prendra que quelques minutes, l’usurpation d’identités  (ingénierie sociale) devient un jeu d’enfants.

Les résultats de la consultation seront-elles vraiment  fidèles et fiables avec une de telles dérives ?

Comment cette faille a t-elle pu échapper au comité de pilotage de l’initiative et au comité national auprès de la présidence du gouvernement?

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