Economie

Couvre-feu : Le coup qui assommera l’économie nationale

Couvre-feu : Le coup qui assommera l’économie nationale

La Présidence du gouvernement (PG) a annoncé, aujourd’hui mercredi 12 janvier 2022, l’instauration d’un couvre-feu à compter de demain jeudi 13 janvier, pour une durée de deux semaines, à l’issue de la réunion tenue avec le Comité scientifique de lutte contre le coronavirus, le 11 janvier courant au Palais du gouvernement à la Kasbah, afin de faire face aux nouvelles évolutions de la pandémie.

La PG a indiqué que le renforcement des mesures sanitaires a été également décidé suite aux recommandations du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus publiées le 9 et 11 janvier, notamment, le respect de la distanciation sociale et le port du masque.

Il a été aussi signalé que tout événement ouvert au grand public dans les espaces ouverts ou fermés sans exception doit être annulé ou reporté.

Ce n’est pas la première fois que ce type de mesures restrictives ait été décrété et ce, sous le prétexte de la maîtrise de la propagation de la pandémie du Covid-19.

D’ailleurs et à maintes reprises en 2020 et 2021, le gouvernement a pris des mesures portant, entre autres, sur l’instauration d’un couvre-feu sur tout le territoire national, l’interdiction de la circulation entre les gouvernorats, la fermeture des cafés et restaurants à partir de 16 heures, la suspension des cours dans les établissements éducatifs durant plusieurs jours pour désinfection, etc.

Il a été décidé, également sous les gouvernements précédents l’interdiction des manifestations publiques et privées, sous toutes leurs formes, l’interdiction des rassemblements, dépassant les 4 personnes dans les lieux publics et le travail des horaires administratifs exceptionnels (travail par équipes).

Ces mesures sont souvent adoptées et / ou renforcées au mois de janvier, un mois, qui est connu par les protestations sociales venant suite à la hausse des prix après la promulgation des lois des finances.

En somme, toutes les mesures prises ont contribué à la destruction des secteurs clés de l’économie ont été prises sans aucun effet notoire sur la propagation de l’épidémie, statistiques officielles à l’appui.

Le gouvernement a mis, pour le moment pratiquement toute l’activité économique en berne pour 15 jours en attendant certes de prolonger ces mesures qui n’ont eu pour effet que le blocage des intérêts d’une population paupérisée et épuisée.

Les données officielles indiquent que l’arrêt de travail pour une journée est évalué à 270 millions de dinars.

Sur cette base, et si l’on admet, selon les approches les plus optimistes, que le potentiel de l’activité économique quotidienne diminue, en temps de couvre-feu, de 30% à cause de la réduction du temps d’activité et autres mesures restrictives, on peut estimer le coût du manque à gagner pour les deux semaines à venir notamment dans les secteurs de l’industrie, des services, des loisirs, du transport et de la logistique à au moins 1360 millions de dinars.

Néanmoins, il paraît que les dégâts subis par les entreprises n’intéressent plus personne.

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