Dans un avis publié sur sa page Facebook et adressé à l’OPINION PUBLIQUE NATIONALE, le Ministère de la santé a tenu à revenir sur les déclarations de la veille de sa porte parole, Nissaf Ben Alaya.
Sans vraiment épingler l’auteure des propos qui ont enflammé la presse nationale et internationale, le Ministère dans une communication constipée dont lui seul maîtrise les rouages, est arrivé malgré le contexte catastrophique à pondre 05 paragraphes et pour dire quoi ?
Après avoir dressé un état plus que sommaire de la situation de guerre, étalé les moyens de fortune déployés et imposés par la réalité du terrain, crié encore, et ce depuis 10 ans déjà, à un héritage infrastructurels défaillant, le Ministère décide finalement de revenir au sujet qui a réellement motivé l’écriture de cet avis : NON, le système de santé ne s’est pas effondré.
Le message est alors adressé à qui réellement ?
Une telle communication aseptisée n’est certainement pas une communication de guerre pour galvaniser les troupes (personnel de la santé) et leur apporter un esprit de conquête. La guerre ne se gagne certainement pas sans moyens et uniquement par la parole.
Le personnel de la santé est et a été toujours là en première ligne pour protéger les tunisiens, ce sont nos premiers soldats. Mais dépourvu de moyens, ce personnel ne peut donner ce qu’il n’a pas. Exposés à la pandémie et vulnérables nos soldats ne sont pas épargnés du COVID-19. L’institution sanitaire en a fait les frais.
Nos médecins ne sont pas formés à la médecine de catastrophe. Faillir au serment d’Hippocrate et choisir entre qui soigner et qui ‘‘abandonner à son sort’’ est un cauchemar, le point de rupture à ne pas atteindre.
Encore un fois, le Ministère dans sa communication a raté une occasion de ‘‘bâtir’’ sur les déclarations de Nissaf Ben Alaya. En continuant à réfuter ainsi la réalité, le Ministre de la santé emmène son département vers l’inconnu, vers le refus de soi !
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