Des accidents successifs sur nos routes agricoles de Tunisie sont survenus en janvier et en février 2024. Des ouvrières agricoles sont mortes dans ces drames.
Dans sa dernière actualisation du bilan des victimes des accidents du transport agricole, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a fait état d’un bilan de 74 accidents qui ont causé 870 blessés et 60 morts enregistrés depuis 2015 dont 38 accidents enregistrés depuis 2020 qui ont causé la mort de 20 ouvrières agricoles et 358 blessées.
La répartition géographique de ces accidents montre que la moitié des ces accidents ont eu lieu au centre du pays dans les gouvernorats de Sidi Bouzid (30%) et de Kairouan (20%). Les autres accidents ont été enregistrés dans les gouvernorats du Nord-ouest (Béja, Jendouba et Le Kef) et aussi dans le gouvernorat de Kairouan.
La principale raison de ce lourd bilan est la non-conformité de ce type de transport aux normes de transport des personnes malgré l’arsenal des textes réglementaires mis en place pour organiser cette activité. “L’octroi des autorisations n’est pas encore appliqué. Les conditions organisant cette activité ne sont pas conformes à la réalité et ne sont pas appliquées”, déplore le FTDES.
Selon le FTDES, les intermédiaires appliquent un tarif de cinq dinars et plus par personne indépendamment de la distance à parcourir alors qu’ un décret ministériel publié en 2022 à fixé un tarif entre 0,750 dinar et 0,850 dinar par personnes pour une distance allant à 10 Km.
“Pour améliorer la situation des ouvrières agricoles, la mise en place de réformes nécessaires s’impose. L’urgence consiste à renforcer le contrôle et à mettre en place un cadre légal organisant l’emploi des ouvrières agricoles”, estime le FTDES.
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