Le Japon a connu un bouleversement politique majeur suite à la défaite historique du parti libéral-démocrate (PLD) lors des dernières élections législatives. En conséquence, Shinjirō Koizumi, responsable de la Commission électorale du parti, a présenté sa démission ce lundi. Selon l’agence de presse française AFP, cette décision intervient après la perte de la majorité absolue au Parlement, un revers rare pour le PLD.
Une responsabilité assumée
“En tant que responsable des élections, j’ai présenté ma démission au Premier ministre et président du PLD, Shigeru Ishiba, et elle a été acceptée”, a déclaré Koizumi à la chaîne Fuji. Cette défaite a mis en difficulté le Premier ministre Ishiba, qui avait pourtant appelé à ces élections anticipées avec l’espoir de renforcer sa position et d’obtenir un mandat fort pour son programme.
La majorité perdue pour la première fois depuis 2009
Les résultats marquent la première perte de majorité du PLD au Parlement depuis 2009, plongeant ainsi le parti dans une “situation difficile”, comme l’a décrit Koizumi. Cette défaite pourrait forcer le Premier ministre à gouverner avec une coalition minoritaire ou à chercher de nouveaux alliés pour maintenir la stabilité gouvernementale.
Mécontentement populaire et défis économiques
Cette défaite survient alors que la population japonaise exprime un mécontentement grandissant face à la hausse du coût de la vie, exacerbée par un yen affaibli et un taux d’inflation élevé. Malgré ses promesses d’une “nouvelle ère pour le Japon”, Shigeru Ishiba n’a pas réussi à rallier suffisamment d’électeurs. Son programme comprend un renforcement de la sécurité nationale, un soutien accru aux ménages à faibles revenus, une hausse du salaire minimum et des initiatives pour revitaliser les zones rurales.
Priorité aux relations avec les États-Unis
Shigeru Ishiba a également placé les relations entre le Japon et les États-Unis en tête de ses priorités. Il ambitionne de renforcer les alliances face aux défis sécuritaires croissants en Asie, notamment avec la montée en puissance de la Chine et les tensions avec la Corée du Nord.
Cette défaite électorale marque un tournant dans la politique japonaise et pourrait ouvrir la voie à de nouveaux ajustements stratégiques pour le parti au pouvoir.
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