Economie

Dossier – Secteur bancaire : 2021, une année de consolidation des assises financières et des résultats (3/3)

Dossier – Secteur bancaire : 2021, une année de consolidation des assises financières et des résultats (3/3)

Les banques cotées qui sont 12 banques universelles viennent de tenir leurs assemblées générales annuelles des actionnaires au titre de l’exercice comptable 2021 après publication de leurs états financiers, notes annexes et rapports des commissaires aux comptes, généraux et spéciaux.

Aussi bien les banques publiques que les banques privées ont pu améliorer globalement leurs indicateurs de structure et de rentabilité.

Au fait, les banques publiques ont pu préserver un niveau adéquat et réconfortant de capitaux propres puisque la BH a connu une augmentation, à ce titre, de 3.37% à 1090 millions de dinars à fin 2021 alors que la BNA a enregistré un accroissement de 8.13% de ses fonds propres à 1758 MD.

La STB s’est distinguée quant à elle par une hausse remarquable de son total actif de 1265 MD (+10.3%) à 13506 MD. Ceci confirme clairement la réussite du programme de restructuration amorcées au niveau des banques publiques à partir de 2016.

Côté banques privées, les indicateurs se sont améliorés remarquablement sur la période décembre 2020 – décembre 2021. Ainsi, l’activité de l’ATB a été marquée l’année dernière par une avancée notable du PNB de 10.81% à 290 MD et ce à la faveur de la stabilisation de la marge nette d’intermédiation à 115 MD tandis qu’AMEN BANK, a pu accroitre son résultat de 30.1% à 130 MD ce qui revient largement à la hausse soutenue du PNB de 54 MD à 454 MD fin 2021 parallèlement à l’accroissement des dépôts de 8.24% à 6344 MD et l’appréciation des ROA et ROE de respectivement 25.1 et 22.2%. 

La BIAT a amélioré ses capitaux propres de 6% et son total actif de 7,21% pour atteindre un résultat net de 283 MD et un PNB de 1015 MD fin 2021. L’UBCI a réussi, à son tour, a augmenté son PNB de 8.6% au terme de l’exercice écoulé pour se situer à 264 MD avec un élan remarquable en ce qui concerne le total actif (+14.5%) et les dépôts qui ont brillamment avancé à 3085 MD soit une hausse de 441 MD ou 16.7%.

Par ailleurs, il est à rappeler qu’une étude intitulée « Réformes du secteur bancaire tunisien et restructuration des banques publiques » élaborée par le Forum Ibn Khaldoun a révélé que les réformes entreprises au niveau du secteur bancaire ces dernières années ont eu un impact positif sur sa dynamique et ce, à la fois sur la gouvernance des banques et sur l’amélioration de leur solidité financière.

Toutefois, ces efforts doivent être, selon la même étude, poursuivis par les divers intervenants. A savoir l’Etat, la BCT et les banques elles-mêmes, pour développer le secteur et renforcer son soutien à l’économie. L’étude a présenté certaines pistes de réflexion. Elles peuvent servir à la poursuite des réformes et du développement du secteur bancaire.

La première piste consiste à engager rapidement les réformes nécessaires et la restructuration des entreprises publiques permettant de les assainir et de les redresser. Ceci va permettre au secteur financier de recouvrer les créances auprès de ces entreprises et de les soutenir dans leurs programmes de développement. Il y a lieu également d’envisager la privatisation de certaines entreprises publiques.

Par ailleurs, selon la même étude, il y a nécessité de trouver les solutions adéquates aux secteurs économiques connaissant des problèmes conjoncturels ou structurels. Il s’agit notamment du secteur touristique, de la promotion immobilière. Mais aussi du bâtiment et des travaux publics, dont l’impact sur le secteur bancaire peut être important. Avec un taux de mortalité très important pour les PME du BTP. Et ce, à cause du non-paiement par les structures publiques des travaux réalisés par ces entreprises.

Puis, s’agissant des relations entre les PME et les banques, l’étude a recommandé d’œuvrer à faciliter l’accès des PME au financement et à la liquidité. L’objectif consiste à les aider à améliorer leur compétitivité. A travers notamment : la baisse du taux d’intérêt ; la recherche de lignes de financement adaptées aux besoins des PME ; un meilleur accompagnement des PME pour la préparation de leurs dossiers de financement et ce parallèlement à la révision du système de garantie de la SOTUGAR…

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