Plusieurs questions concernant le secteur de mise en bouteille des eaux en Tunisie, notamment en ce qui concerne l’octroi des autorisations de recherche et de prospection des eaux souterraines, en particulier dans les zones où les habitants souffrent de pénuries d’eau méritent d’être posées, selon une note récente du Forum Tunisie des Droits Economiques et Sociaux (FTDES).
Par exemple, dans la région de Kairouan, qui compte six entreprises de mise en bouteille d’eau, un fort mouvement de protestation réclamant le droit à l’eau potable et l’amélioration de sa qualité est observé. De plus, on considère que nombreuses questions urgentes se posent, également, quant aux priorités dans ce dossier vital ainsi que les mécanismes de coordination entre les différents intervenants concernés par la protection des ressources hydrauliques.
D’autres problématiques notamment à la région de B’hirine de la commune de Bargou (Siliana) qui connaissent la sécheresse et des contestations au sujet des répercussions environnementaux de l’exploitation des eaux souterraines se posent et mettent en lumière la polémique entourant la politique de l’eau en Tunisie et son efficacité, en particulier face à la menace persistante de la sécheresse qui pèse sur la sécurité alimentaire et hydrique du pays depuis de nombreuses années.
En effet, l’autorisation des forages pour l’irrigation est systématiquement refusée aux agriculteurs au nom d’une bonne gestion de l’eau, tandis qu’elle est accordée aux investisseurs dans le secteur de mise en bouteille de l’eau pour des motifs purement commerciaux et industriels.
D’un autre côté, on note qu’alors que les autorités peinent à garantir le droit à une eau potable de qualité et en quantité suffisante, le secteur des eaux minérales connaît une prospérité remarquable. En effet, les ventes d’eau en bouteille ont connu une croissance significative, passant de 879 millions de litres en 2010 à 3 275 millions de litres en 2022.
Le secteur des eaux embouteillées a connu une croissance significative, passant de 8 entreprises entre 2001 et 2010 à 13 entreprises entre 2011 et 2020. Il convient de noter que les sources d’eau utilisées pour ces eaux appartiennent au domaine public hydraulique.
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