Economie

Économie égyptienne : l’inflation recule à 32,5% ! Un chemin encore long

Économie égyptienne : l’inflation recule à 32,5% ! Un chemin encore long

Un ralentissement annoncé

En avril, l’inflation annuelle en Égypte a légèrement diminué, passant de 33,3% en mars à 32,5%. Cette baisse, bien que modeste, marque une tendance continue depuis septembre, où l’inflation avait atteint un pic historique de 38%.

Notamment, les prix des produits alimentaires ont connu une baisse de 0,9% sur le mois, mais une hausse significative de 40,5% sur l’année.

Mesures de politique monétaire

Face à cette inflation galopante, la Banque centrale d’Égypte a adopté une politique monétaire plus stricte, augmentant les taux d’intérêt de 600 points de base en mars, le même jour où un accord de soutien financier de 8 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI) a été signé.

Cet accord inclut un engagement à poursuivre le resserrement monétaire si nécessaire pour protéger le pouvoir d’achat des ménages égyptiens. Par ailleurs, en réponse aux obligations contractées avec le FMI, le gouvernement égyptien a augmenté les prix de divers carburants le mois dernier.

Défis économiques et perspectives

L’année dernière a été marquée par une inflation soutenue, principalement due à une augmentation rapide de la masse monétaire. Le FMI a noté dans un rapport que l’Égypte s’était engagée à limiter l’utilisation par le gouvernement des facilités de découvert du Banque centrale et les activités hors bilan du secteur public.

Cependant, une tentative de retour à un taux de change fixe en février 2023 a miné les gains initiaux en crédibilité du régime de taux de change flexible annoncé précédemment. Ce changement a entraîné une pénurie de devises étrangères, une augmentation des activités sur le marché noir, des restrictions sur les importations et une inflation accrue.

Selon le FMI, les retards dans l’augmentation des taux d’intérêt face à une inflation plus élevée que prévue ont perpétué les taux d’intérêt réels négatifs et le “repression financière”. De plus, l’investissement continu dans des projets nationaux à un rythme incompatible avec la stabilité macroéconomique a contribué à l’augmentation des taux de change étrangers et à la pression inflationniste.

Le rapport souligne que le recentrage rapide des actifs nets domestiques de la Banque centrale pour prêter à des entités gouvernementales sans passer par le ministère des Finances a alimenté ces pressions inflationnistes et des problèmes de taux de change ces deux dernières années.

 

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