Une étude sur « L’emploi et l’entrepreneuriat en temps de Covid-19 : Impact et réponses » vient d’être publiée. Basée sur des enquêtes statistiques, cette étude a été réalisée par l’organisation de l’éducation pour l’emploi et l’Institut arabe des chefs d’entreprises, avec le soutien de la Fondation Drosos, basée en Suisse et qui se présente comme une organisation indépendante qui lutte contre la précarité.
Sur le plan méthodologique, l’étude a été réalisée au cours du mois de décembre 2020 sur la base de trois enquêtes qui ont concerné des panels d’entreprises, des start-ups et des jeunes âgés de moins de 35 ans, tout en couvrant l’ensemble des secteurs de l’économie et des régions.
L’étude a révélé plusieurs résultats pertinents mais qui sont attendus vu la détérioration du marché du travail en Tunisie aggravée par la Covid-19. Ainsi, il ressort que 71% des entreprises interrogées déclarent qu’il n’y aura pas d’évolution de l’emploi pour les prochains mois. 15% parmi elles évoquent qu’il y aura une régression de l’emploi au sein de leur entreprise pour les prochains mois.
Concernant les jeunes à la recherche d’emploi et leurs attentes à la suite de la Covid-19, 21% étaient au chômage en période pré-Covid. Le chiffre a évolué à 32% durant le premier semestre de l’année 2020.
S’agissant de l’impact de la pandémie sur les startups en pré-création, 78% des sondés ont assuré que le lancement de leurs projets a été interrompu par la crise sanitaire. Pour 94% des entrepreneurs interrogés, le schéma d’investissement a été impacté par la crise économique causée par la pandémie.
Près de 92% des entrepreneurs réclament un appui financier du gouvernement afin de faire face à la crise sanitaire de la Covid-19. Au regard des effets de cette crise, 93% des entrepreneurs déclarent avoir approché des structures de financement pour bénéficier d’un soutien pour leurs projets.
Sous ces différents angles, deux constats peuvent être faits :
1- Le premier s’articule autour du fait que le marché du travail en Tunisie n’est plus en crise mais est pratiquement détruit par plusieurs facteurs structurels dont les effets ont été aggravés par la crise sanitaire;
2- Le deuxième constat qui peut être avancé est sans doute le mutisme et l’inertie des autorités face à cette situation qui aura certes des répercussions néfastes sur l’économie du pays ou plutôt ce qu’il en reste…
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