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Economie – Quel sort pour environ 1.8 millions de familles tunisiennes qui croulent sous les dettes bancaires ?

Economie – Quel sort pour environ 1.8 millions de familles tunisiennes qui croulent sous les dettes bancaires ?

L’Institut national de la consommation (INC), dont le site Web ne fonctionne plus depuis plusieurs mois, a publié en décembre 2018 les résultats d’une enquête qu’il a réalisé sur l’endettement des ménages et qui a révélé qu’environ 1.8 million de familles tunisiennes ne peuvent se passer de tout types de dettes en raison de leur situation difficile.

Les résultats de l’enquête ont montré que six Tunisiens sur dix sont systématiquement ou souvent débiteurs. D’après les chiffres publiés par la Banque Centrale de Tunisie (BCT),  l’encours des crédits auprès des banques tunisiennes est de 24 milliards de dinars au 31 décembre 2019, soit une hausse de 125% par rapport à 2010.

Les résultats de l’enquête indiquent également que deux ménages sur trois ne peuvent vivre sans s’endetter. Statistiquement, 43% des ménages tunisiens ont au moins un membre de la famille qui est endetté. Le taux d’endettement des ménages, à savoir l’encours des crédits bancaires par rapport au revenu national disponible brut, se situe aux alentours de 22% .

Tous ces chiffres indiquent que globalement la situation des ménages bancarisés est préoccupante sachant qu’un tires seulement des tunisiens possède un compte bancaire, d’ailleurs, un projet de loi a été préparé pour régulariser l’endettement ou plus exactement le surendettement des centaines de milliers de familles tunisiennes.

Certainement, en ce temps de crise, la situation des surendettés s’est aggravée davantage. Toutefois, le gouvernement a pris une mesure se rapportant à l’atténuation de la charge bancaire des personnes à revenus faibles estimés à 1000 dinars mensuellement, en reportant le paiement de leurs annuités de crédits pour 6 mois.

Néanmoins, la masse la plus pesante des ménages ayant des problèmes d’endettement bancaire se situe au niveau de la tranche des revenus de 1500 dinars mensuellement et plus. Ainsi, il est évident que la décision du gouvernement ne concernera que quelques dizaines de milliers de salariés, au maximum.

Il est aussi certain qu’actuellement la crise engendrée par la propagation du coronavirus dans le pays  a révélé la fragilité et l’état de détresse sociale de larges franges de tunisiens, malheureusement laissées à leur sort.

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