Le président de la République, Kais Saied, a rencontré cet après-midi du jeudi 22 février 2024, au palais de Carthage, M. Moncef Boukthir, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour discuter des résultats préliminaires de la consultation nationale sur le système éducatif, à laquelle plus de 580 000 personnes ont participé.
Parmi les principales conclusions du rapport préliminaire, les Tunisiens expriment leur attachement à l’école publique et leur désir d’une meilleure maîtrise des technologies modernes, ainsi que leur demande de plus d’activités intellectuelles et culturelles dans les institutions éducatives et d’autres axes qui seront intégrés dans le projet de loi sur l’éducation après l’élaboration de la loi régissant le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation, établi par l’article 135 de la Constitution du 25 juillet 2022.
Le président a également abordé les anciennes réformes qui, en apparence, semblaient être des réformes mais qui visaient en réalité à porter atteinte au secteur public de l’éducation, ainsi que les tentatives infructueuses de nuire à la capacité de réflexion des jeunes à tous les niveaux de l’éducation.
Le chef de l’État a également évoqué l’émigration des compétences tunisiennes à l’étranger, soulignant que l’élite en Tunisie cherche désormais du travail à l’étranger dans tous les domaines, notamment dans le secteur de l’ingénierie, qui a connu l’émigration de plus de quarante mille ingénieurs en quinze ans. Le taux d’émigration annuel dépasse aujourd’hui six mille, posant la question de savoir si nous sommes ceux qui prêtent aux pays destinations choisis par ces compétences ou si ce sont ces pays qui nous prêtent ?
Le président a insisté sur la nécessité de revoir un certain nombre de dispositions qui ont exacerbé ce phénomène dans les domaines de l’ingénierie, de la médecine et d’autres sciences.
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