Lors d’une réunion tenue mardi 13 avril 2021, au siège du ministère de l’Education, le tout « puissant » syndicat général de l’enseignement secondaire (SGES) a appelé le ministre, Fethi Sellaouti à suspendre les cours pendant dix jours, à tous les niveaux d’enseignement, excepté la 9ème année et le baccalauréat, pour préserver le personnel enseignant contre la propagation du Coronavirus.
Le SGES a également appelé à avancer les dates des devoirs de synthèse et des examens nationaux, toujours pour préserver le personnel enseignant. En somme, le syndicat veut tout simplement refaire le calendrier scolaire à sa guise tout en ajoutant 10 jours d’ignorance supplémentaires à une année scolaire déjà chambardée.
Un jour d’arrêt d’étude scolaire coûte en moyenne, d’après le document du budget 2021 du ministère de l’Education environ 18,5 millions de dinars (MD)…Peu importe, pourvu que les salaires et les primes soient toujours gracieusement servis et tant pis pour les élevés et leurs familles qui souffrent pour garantir un niveau minimum d’instruction à leurs enfants.
Malgré une position favorable du ministère pour continuer les cours tout en respectant l’application du protocole sanitaire, la partie syndicale s’y est opposée. Après « négociations », il a été décidé de ne pas toucher au calendrier des examens nationaux, pour des raisons logistiques, souligne le syndicat.
En revanche, il s’est dit « optimiste » quant à la suspension des cours et du changement des dates des examens, après une deuxième réunion prévue pour lundi prochain. La partie semble gagnée pour le chômage payé du personnel enseignant et l’ignorance des élèves !
Rappelons que selon le document du budget de l’année en cours du ministère, le nombre des enseignants est de 147.607 répartis entre 72.314 à l’enseignement primaire et 75.293 à l’enseignement de base et au secondaire. Leur rémunération mensuelle est estimée à 500 MD.
Le personnel enseignant coûterait dont à l’Etat près de 165 MD en restant au chômage durant les10 jours d’arrêt des cours proposés par les syndicats. Il est quasi certain que la suspension des cours sera décrétée vu l’optimisme déjà affiché du tout « puissant » syndicat et l’ambiguïté du commentaire du ministère de l’Education quant à cet « optimisme ».
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