Economie

Égypte : vente de la part restante dans la Banque d’Alexandrie et retour sur le marché des obligations internationales

Égypte : vente de la part restante dans la Banque d’Alexandrie et retour sur le marché des obligations internationales

L’Égypte est en négociations avancées pour vendre la part restante de l’État dans la Banque d’Alexandrie à la banque italienne “Intesa Sanpaolo”. Actuellement propriétaire de 80 % des actions, la banque italienne cherche à acquérir les 20 % restants. Cette transaction représenterait la première grande vente d’actifs publics depuis la dévaluation de la monnaie égyptienne en mars dernier.

Selon des sources citées par Bloomberg, cette vente serait suivie de près par les investisseurs et le Fonds monétaire international (FMI), qui y verraient une confirmation de l’engagement du gouvernement égyptien à réduire le rôle de l’État dans certains secteurs économiques. Toutefois, la valeur de cette transaction pourrait être bien inférieure aux 625 millions de dollars générés par la vente d’une part similaire l’année dernière.

Contexte économique difficile

L’Égypte, pays le plus peuplé du Moyen-Orient, sort d’une crise économique sans précédent, marquée par une dévaluation de 40 % de sa monnaie face au dollar en six mois. Cette décision a permis de débloquer environ 57 milliards de dollars d’aides dans le cadre d’un plan de sauvetage international, avec la contribution du FMI et d’autres partenaires.

Si les investisseurs en portefeuilles (connus sous le nom de “fonds d’argent chaud”) sont rapidement revenus sur le marché égyptien, injectant des milliards de dollars dans la dette locale, l’objectif actuel du gouvernement est de favoriser les investissements directs étrangers. Cela passe notamment par la vente d’une série d’actifs publics, stratégie soutenue par le FMI.

Objectif : vendre des actifs pour 2 à 2,5 milliards de dollars

Le gouvernement égyptien a dévoilé une liste initiale de 32 actifs qu’il prévoit de proposer aux investisseurs dans des secteurs allant de la banque à l’immobilier en passant par l’énergie. Le but est de récolter entre 2 et 2,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année fiscale en juin 2025 grâce à ces ventes.

Projets d’investissements avec les Émirats et l’Arabie Saoudite

Parmi les premiers accords, une transaction majeure avec les Émirats a été conclue pour un investissement de 35 milliards de dollars, incluant des droits de développement dans la région de Ras El Hekma, située au nord-est du pays. Le gouvernement cherche maintenant à reproduire ce modèle, avec cinq nouvelles zones situées sur la côte de la mer Rouge, parmi lesquelles Ras Banas, une péninsule dans le sud de l’Égypte, en face de l’Arabie saoudite.

L’Arabie saoudite, de son côté, semble sur le point de concrétiser des engagements d’investissement datant de plus de deux ans. La semaine dernière, l’Égypte a annoncé que le fonds souverain saoudien injecterait 5 milliards de dollars dans l’économie égyptienne, bien que les détails sur le calendrier et les actifs concernés restent flous.

Retour sur le marché des obligations internationales

En parallèle de ces initiatives, l’Égypte prévoit de retourner sur le marché des obligations internationales pour la première fois depuis 2021. Selon des sources citées par Bloomberg, le pays espère émettre environ 3 milliards de dollars de dette extérieure sous différentes formes d’ici juin prochain.

Le ministre des Finances, Ahmed Kouchok, a révélé ces intentions lors de réunions avec des investisseurs internationaux à Londres. L’un des types de titres en préparation pourrait inclure des sukuks, en plus des obligations traditionnelles.

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