Il arrive que des sportifs africains profitent d’un stage ou d’une compétition en Europe pour disparaître dans la nature, avec la ferme conviction que l’herbe y est plus verte. Un fléau qui jette l’opprobre sur tout un continent et ferme des portes à la grande majorité des athlètes qui filent droit. La dernière fois qu’on a évoqué ce phénomène c’était en juin 2023, avec deux joueurs de la sélection algérienne U21 de handball qui s’étaient volatilisés en Allemagne. Cette fois ça se passe à la Fédération tunisienne de lutte et c’est une championne africaine âgée de 18 ans qui s’est évaporée…
Le directeur technique de la Fédération, Montassar Laabidi, a donné les détails de cette affaire ce lundi 5 février sur Mosaïque FM. Il a fait savoir que la jeune fille a pris part à quatre événements sportifs. Elle était en formation sur la Côte d’Azur, dans la belle ville de Nice, en France. Et là elle a décidé que son histoire avec sa fédération s’arrêtait-là et qu’elle devait tailler la route toute seule.
“Nous avons pris l’engagement de l’emmener en France en dépit de certaines interrogations, car elle n’est pas scolarisée et le président de la fédération a émis des doutes. Toutefois son entraîneur, la championne olympique Marwa Amri, a insisté pour qu’on lui donne sa chance car c’est une athlète prometteuse“, a indiqué Laabidi…
“La fédération a parié sur elle et lui a accordé une bourse mensuelle de 100 dinars. Son dossier de résidence a également été traité favorablement au Centre de préparation d’élite, vu sa situation sociale difficile“, a-t-il ajouté.
Dans certaines compétitions de lutte les participants doivent se présenter avec leurs passeports pour que les arbitres s’assurent de leur identité. La championne a alors pris son document et en a profité pour s’éclipser après avoir disputé deux combats, toujours selon la même source.
Le directeur technique de la Fédération a ajouté qu’en visionnant les vidéos des caméras de surveillance ils ont vu que l’athlète tunisienne avait pris son sac avant de fausser compagnie au reste de l’équipe. Le chef de la délégation a réagi aussitôt en informant le consulat tunisien et les responsables en charge de la sécurité…
Il a indiqué que la sportive a refusé de communiquer avec la fédération de lutte mais elle a donné des nouvelles rassurantes à ses coéquipiers.
Par ailleurs Laabidi a fait savoir que la jeune fille était attendue dans un camp d’entraînement le 15 février en Suède puis dans une compétition de qualification pour les Jeux olympiques en Égypte en mars prochain. La fédération avait placé de grands espoirs en elle mais elle en a décidé autrement, lâche-t-il.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires