Economie

En rythme annuel, la croissance dépasse légèrement les prévisions internationales

En rythme annuel, la croissance dépasse légèrement les prévisions internationales

En première estimation, l’économie nationale a vu son produit intérieur brut (PIB) en volume progresser en variation trimestrielle de 0,4% au troisième quart de l’année, alors qu’il s’était légèrement contracté au précédent (-0.2%), c’est ce que révèle la note de l’INS sur la croissance économique au titre du 3 ème trimestre écoulé.

Ainsi, sur les trois mois de juillet à septembre, le produit intérieur brut a progressé, selon les données statistiques, de 2,9 % en rythme annuel, marquant une accélération comparativement aux deux trimestres précédents (respectivement à 2.3% et 2.6%).

En dépit d’une conjoncture mondiale difficile et un contexte fortement inflationniste, l’activité économique poursuit sa dynamique de redressement après la crise sanitaire de 2020 ; un processus encore inachevé, puisque le revenu national demeure encore en dessous de son niveau de fin 2019, selon l’institut.

Il a été noté que ces estimations intègrent les récentes réévaluations régulières des comptes nationaux annuels, qui ont conduit à la révision des résultats des comptes 2019, 2020 et 2021.

Pour rappel, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé dans un rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, rendu public, le 11 octobre dernier que la croissance en Tunisie devrait s’établir à 2,2% en 2022 et à 1,6% en 2023. En rythme annuel, la croissance estimée par l’INS dépasse, à cet effet, légèrement la prévision de l’instance financière internationale. Il en est de même pour les prévisions d’autres organisations mondiales qui prévoyaient un taux de croissance plus faible que celui déclaré par l’institut.

Cependant, plusieurs observateurs n’ont cessé d’alerter que la croissance en Tunisie demeure faible pour couvrir le coût de la dette (9% par an) et les exigences du dividende démographique (2% annuellement) tout en estimant que le taux de la progression du PIB, aux prix réels, ne dépasse pas depuis 2011, le seuil de 0,6% en raison de l’inflation rampante.

De ce fait, la Tunisie fait toujours face à de multiples chocs économiques et n’a pas accès aux financements du marché international, alors qu’elle se trouve au milieu d’une transition complexe. Dans ce contexte, le chômage demeure élevé et il n’existe pas de marge de manœuvre pour financer des mesures de relance, indiquent plusieurs rapports internationaux.

On assure également que la croissance modeste de la Tunisie est loin de correspondre à son potentiel, compte tenu notamment du fort niveau du sous-emploi.

Le pays est en conséquence largement, exposée au risque de stagflation qui est un condensé des phénomènes, stagnation et inflation, suite à l’installation dans la durée de l’inflation, d’une part et à la détérioration de la valeur ajoutée des secteurs productifs, d’autre part.

La stagflation est aussi due particulièrement dans le contexte national à une création monétaire massive, ce qui engendre l’hyperinflation. L’accroissement trop important des prix des matières premières a aussi limité la capacité de production et fait accroitre les prix des biens et services, ce qui crée une véritable spirale inflationniste et bloque l’économie.

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