Le déficit du bilan d’énergie primaire a diminué de 8% durant les cinq premiers mois de 2023 par rapport aux cinq premiers mois 2022, cette diminution est due essentiellement à la baisse la demande d’énergie primaire, la production des hydrocarbures a joué, par contre, en défaveur de cette baisse.
Le bulletin de conjoncture énergétique à fin mai 2023 publié par l’Observatoire National de l’Energie et des Mines (ONEM) indique qu’en comptabilisant la redevance du Gaz algérien exporté, le bilan d’énergie primaire fait apparaître à fin mai 2023, un déficit de 1.7 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) enregistrant ainsi une diminution de 8% par rapport à fin mai 2022.
Le ratio des ressources d’énergie primaire s’améliore
Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 53% à fin mai 2023 contre 52% à fin mai 2022. Alors que, sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 41% à fin mai 2023 quasi stable par rapport à fin mai 2022.
Cependant, les données du bulletin montrent que les exportations des produits énergétiques ont enregistré une baisse en valeur de 37% accompagnée par une baisse des importations en valeur de 8%. Le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 3085 millions de dinars (MD) à fin mai 2022 à 3519 MD à fin mai 2023, soit une augmentation de 14% (en tenant compte de la redevance du gaz algérien).
La moyenne journalière de la production de pétrole à 33.8 mille barils / j
En outre et d’après les statistiques de l’ONEM, la moyenne journalière de la production de pétrole est passée de 36.9 mille barils/j à fin mai 2022 à 33.8 mille barils/j à fin mai 2023.
Il est à noter que la Tunisie a entamé depuis les années 2000, plusieurs programmes qui s’inscrivent dans un cadre stratégique général de maîtrise de l’énergie. Les objectifs affichés aux horizons 2020 et 2030 consistent en la réduction de la demande d’énergie primaire de 17% en 2020 et de 34% en 2030, par rapport au scénario tendanciel.
D’après ce scénario tendanciel qui suppose un laisser faire, la demande d’énergie primaire atteindrait 19 Mtep en 2030. L’économie d’énergie réalisée sur la base stratégique mise en place, est évaluée à 6,5 Mtep. Le taux de pénétration des énergies renouvelables dans la demande finale est fixé à 7% en 2020 et à 12% en 2030. Concernant la production de l’électricité, la part des énergies renouvelables projetée est de 30%. Ce programme permettrait également, une réduction des émissions des GES de 48% en 2030.
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